RANO RARAKU
Ce volcan impressionnant, qui correspond à la carrière de fabrication des moai, est l'un des clous de toute visite sur Rapa Nui. La quantité de Moai que vous allez voir est faramineuse : d'où l'intérêt, peut-être, de visiter ce site en dernier. Pour y accéder, on emprunte le chemin des moai, ou des sentinelles. Sur les flancs du volcan gisent, en effet, 397 moai dont un groupe d'environ 70 sentinelles semblant veiller sur l'île. Deux de ces moai sont totalement différents, puisqu'ils se présentent à genoux sur les talons : la position des navigateurs sur les pirogues ! On apercevra ensuite le plus grand des moai jamais sculptés qui atteint près de 21 m de longueur. Certains des moai ont été abandonnés en cours de taille, ce qui nous permet de distinguer les deux techniques utilisées. Soit la statue était directement taillée dans la roche, soit les sculpteurs isolaient un bloc de pierre dans une caverne en creusant des galeries autour. Une sorte d'amarre maintenait la statue dos contre la paroi et quand la première taille était achevée, on faisait sauter ce cordon ombilical et on dégageait la statue pour en assurer ensuite la finition.
Les ouvriers étaient payés en nourriture. Des petits moai correspondent ainsi à de petits villages, et des grands moai aux grands villages ; l'importance des récoltes permettait la poursuite des travaux (les ouvriers ne travaillaient pas sans être sustentés), et les plus grands villages, qui possédaient plus de terres, pouvant se payer le luxe d'une œuvre plus coûteuse en main d'œuvre, et donc plus démesurée. Si les récoltes ne suffisaient pas à nourrir les ouvriers, les travaux étaient repoussés d'une année. De même, d'autres facteurs présidaient à la poursuite de ces besognes incroyables : si les Pléiades n'étaient pas favorables, c'est-à-dire si leur position n'était pas faste, on ne travaillait pas. On commençait la sculpture des statues toujours par la tête. Une fois l'ouvrage achevé, les statues étaient déposées sur un lit de pierre et glissaient jusqu'en bas ; de nombreux talus freinaient leur course. En bas, un petit fossé aménagé permettait de redresser l'œuvre ; on la tirait alors avec un cordon, afin de terminer le dos. Les statues ne sortaient de la carrière qu'à la mort du chef. Parfois, évidemment, les statues se cassaient lors de la taille, ou au cours de la descente, ou quand on les relevait, quand on les transportait, ou même quand on les élevait sur leur lieu destiné ! En haut du volcan Rano Raraku, vous pourrez contempler une lagune d'environ 3 m de profondeur.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur RANO RARAKU
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Vous vous promenez au milieu des moais, debouts, couchés, tombés, pas tout à fait extraits. Quel privilège !!!
Faire le détour par le volcan, la lagune y est splendide, d'autres moais la surplombent.