Découvrez CHICAGO : A l'écran (Cinéma / TV)

Pour beaucoup, New York et Hollywood ont vu naître le cinéma et ses premiers studios. Mais c’est pourtant Chicago qui, dès 1907, voit s’implanter l’un des premiers grands studios dans le quartier d’Uptown, occupant une place non négligeable dans le septième art. Chicago est la terre natale du génie Walt Disney et de la rencontre mythique entre Harry et Sally. Chicago, c’est aussi la ville des vols manqués (Maman, j’ai raté l’avion), des comédies musicales (Chicago et Dreamgirls) et des gangsters en tout genre (Les Blues Brothers, Les Incorruptibles, et Public Enemies). De nos jours, la production américaine se porte à merveille, tant en ce qui concerne ses superproductions, que son cinéma d’auteur, fort heureusement toujours présent. Chicago, moins puissante que New York ou Los Angeles, reste une ville très attirante pour les producteurs qui viennent profiter, entre autres, de sa splendide nature environnante facilement accessible.

Chicago Theatre © Keith J Finks - Shuterstock.Com.jpg

Débuts animés

En 1907, le studio Essanay (pour « S and A », qui sont les initiales des deux fondateurs Georges Spoor et Broncho Anderson) voit le jour. La production de films muets augmente rapidement et s’élargit aux films de western qui voient jouer de grandes stars de cette époque (comme Gloria Swanson ou Rod La Rocque). On compte alors que quatre films sur cinq sont produits par le studio. En 1915, Charlie Chaplin signe pour une quinzaine de films et courts-métrages et devient rapidement une des sources principales de revenu. Mais, un an plus tard, il quitte le studio Essanay qui perd alors sa poule aux œufs d’or. Essanay ferme ses portes dix ans après ses débuts. Malgré le déclin de la production, les habitants de Chicago gardent leur engouement pour le septième art et, dans les années 1920 et au-delà, la ville s’équipe de la plus grande chaîne de cinémas du pays : Balaban and Katz, qui compte plus de 50 cinémas dont le mythique Chicago Theatre. Les années 1930 marquent la naissance du dessin animé, représenté essentiellement par Walt Disney, né à Chicago et qui y débute sa carrière. Rapidement, il part rejoindre son frère à Hollywood et crée avec lui le Walt Disney Studio, qui voit naître en 1928 le célèbre Mickey Mouse. Il intègre très vite le son à ses dessins animés, puis la couleur au début des années 1930 dans Silly Symphonies. Toutefois, Disney attend quelque temps avant d’étendre ce procédé très coûteux à toutes ses animations. Le premier véritable succès de Disney est Blanche Neige et les sept nains (1937). Pinocchio (1940), Dumbo (1940) et d’autres lui succèdent. En 1955, Walt Disney ouvre le premier parc d’attractions Disneyland en Californie. La marque Disney devient un véritable empire, et ce même après la mort de son créateur en 1966.

La région des Grands Lacs

Les paysages des Grands Lacs sont une source d'inspiration pour de nombreux réalisateurs, qui décident d'en faire le décor de leurs films. On pense immédiatement à Fargo (1996) des frères Cohen, film à l'humour noir qui dépeint le Minnesota dans toute son immensité et qui nous plonge dans ses paysages hostiles où l'hiver semble infini. Le film gagne de nombreuses récompenses, dont la Palme d'Or cannoise pour sa réalisation, et est adapté en série en 2014 par la chaîne FX. Les villes de la région ne sont pas en reste : Minneapolis est  le décor du film semi-biographique Purple Rain (1984), sur l'enfant du pays, Prince. On peut encore visiter certains lieux de tournage devenus emblématiques comme le First Avenue, club où le chanteur fait ses débuts de carrière. Detroit et ses banlieues inspirent plus d'un réalisateur. En 1999 sort Virgin Suicides de Sofia Coppola, drame sur la dépression et le suicide adolescent dont l'action se déroule à Grosse Pointe, dans la banlieue bourgeoise de Detroit. 8 Mile, paru en 2002 et réalisé par Curtis Hanson, se base sur l'adolescence d'Eminem, qui interprète le personnage quasi autobiographique de B-Rabbit, entre Detroit et la banlieue de Warren. En 2004, Milwaukee devient le théâtre d'une attaque de zombies dans Dawn of the Dead, film d'horreur réalisé par Zack Snyder.

Blockbusters en tout genre

Le début des années 2000 marque l’arrivée de grosses productions dans Chicago. La ville donne son nom à la célèbre comédie musicale Chicago (2002), réalisée par Rob Marshall avec Renée Zellweger, Catherine Zeta-Jones et Richard Gere. Situé dans les années 1920, ce remake d’un film de 1927 du même nom raconte l’histoire de deux femmes, Roxie Hart (Zellweger) et Velma Kelly (Zeta-Jones), toutes deux coupables de crime passionnel. Les deux meurtrières, aidées par un avocat de renom (Gere), feront tout pour éviter la peine capitale, tout en découvrant qu’à Chicago, leur sanglante célébrité sera de courte durée. Le film est un succès mondial et est récompensé de six oscars (dont meilleur film et meilleur montage), à la 75e cérémonie en 2003. Chicago voit également naître des films comme High Fidelity (célèbre comédie romantique avec John Cusack et Catherine Zeta-Jones, 2000), Les Sentiers de la Perdition (2002) ainsi que Public Enemies (2009). Ce thriller s’inspire de la vie de John Dillinger (interprété par Johnny Depp), célèbre braqueur des années 1930, à Chicago. Le film retrace la traque de l’ennemi public n°1 par le FBI (et plus particulièrement Melvin Purvis, agent fédéral interprété par Christian Bale) ainsi que sa romance avec Billie Frechette (Marion Cotillard). Chicago sert aussi de décor pour constituer la ville de Gotham dans Batman Begins (2005) et Batman : The Dark Night (2008) réalisés par Christopher Nolan, avec Christian Bale dans le rôle du chevalier noir. The Batman (2022), avec Robert Pattinson, n'a pas échappé à la règle. De nombreuses scènes ont été tournées dans le Loop. Mais il y a plus sombre que Gotham City : la saga Divergente (2014), écrite par une auteure de Chicago, nous dépeint une ville post-apocalyptique. Tris, jeune fille vivant dans une société divisée en cinq clans, arrive à l’âge où elle doit passer un test qui déterminera à quelle faction elle appartient. Le test n’est pas concluant, et n’appartenant à aucun clan, elle est donc divergente…

Au petit écran

Dès les années 1990, de nombreuses séries ont été tournées dans la ville et ses environs : Urgences, La Vie à tout prix, ou encore Demain à la Une. Dans chaque épisode, après qu'un mystérieux chat livre le journal du lendemain à 6h30 tapantes, le protagoniste Gary Hobson arpentait la ville pour éviter des catastrophes... L'occasion d'apercevoir le loop, les hot dogs, et goûter au froid de Chicago ! Plus près de nous, on retiendra Prison Break, Empire ou encore Shameless (2011), très bon remake américain de la série anglaise du même nom. Shameless suit les membres de la famille Gallagher, stéréotypes de la classe populaire. Entre leur père alcoolique et leur mère bipolaire, les enfants Gallagher doivent survivre dans un Chicago brutal. Cette série à l’humour décalé aborde néanmoins des sujets actuels et sérieux comme l’addiction à la drogue et à l’alcool, l’homosexualité ainsi que la question de genre. Citons aussi Chicago Fire (série décrivant le quotidien d’une caserne de sapeurs-pompiers, 2012), Chicago PD (série qui suit les membres de l’unité des renseignements criminels du Chicago Police Department, 2014) ainsi que The Good Wife (2009-2016) où, suite au scandale provoqué par la corruption et l’infidélité de son mari, Alicia Florrick, procureure de Chicago, se retrouve forcée à trouver un nouveau travail afin de subvenir aux besoins de sa famille. Sans oublier Ozark (2017), où Chicago tient un second rôle, mais revient en force lors de la dernière saison. Avec ces séries à succès, Chicago a mis en place une entreprise qui rapporte à l’État de l’Illinois plusieurs millions de dollars par épisode.

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