ACADÉMIE CONFUCIANISTE DOSAN SEOWON

Cette académie fut fondée par le célèbre lettré confucianiste Yi Hwang (1501-1570), aussi connu sous le nom de plume de Toegye. C’est lui et son seowon qui sont représentés sur le billet de 1 000 wons. Il occupa diverses fonctions officielles, mais plutôt à contrecœur, car il ne désirait qu’étudier. Il se retira à plusieurs reprises en ce lieu près de son village natal et il y fonda en 1561 une école privée (seodang) tout d’abord modeste. Après sa mort, son mérite fut reconnu et il reçut le titre posthume de Premier ministre. Ses disciples transformèrent cette école en académie en 1574 et elle devint un centre important des études confucianistes, au point qu’en 1792 le roi autorisa qu’y fût passé un concours national spécial (Dosanbyeolgwa). C’était le seul centre provincial qui ne fut jamais autorisé à organiser un tel examen. Les 30 bâtiments de cette académie ont été restaurés en 1970.

Le petit Dosan seodang, à droite après l’entrée, est le bâtiment qui reste de l’école fondée par Toegye en 1557. Il mit 4 ans à la faire construire tant ses moyens financiers étaient limités. Le Nong-unjeongsa, en face, est le dortoir des étudiants, en forme de l’idéogramme signifiant « travail » (un H couché). De chaque côté de la porte Jindomun sont situées les salles Gwangmyeongsil où étaient conservés les quelque 5 000 volumes de la bibliothèque. Dongjae et Seojae sont 2 bâtiments se faisant face dans la cour supérieure où vivaient et étudiaient les maîtres du seowon, et où étaient reçus les invités. Derrière se trouve le Jeon-gyodang, le hall principal des cours. Son panneau sculpté portant les 4 caractères du nom du seowon fut offert par le roi Seonjo et gravé par le célèbre calligraphe Han Seok-bong. Plus haut se trouve le sanctuaire Sangdeoksa, qui abrite les tablettes de Toegye, d’un de ses disciples et de Confucius. Jangpan-gak sur la droite est utilisé pour conserver les 2 790 planches de bois calligraphiées servant à la xylogravure des œuvres du maître et du roi Seonjo. Il y a aussi plus bas sur la gauche un petit musée exposant quelques objets relatifs au maître : son écritoire, sa pierre à encre, une sphère céleste, sa baguette… Il y a également en face du seowon, au milieu d’un îlot, le Sisadan. Il se situait, avant la construction du lac artificiel, au bord de la rivière ; c’est un autel commémorant l’endroit où le concours spécial du seowon s’est déroulé en 1792 (Dosanbyeolgwa).