MÉTRO DE PYONGYANG
La construction de l'unique métro de Corée du Nord est décidée suite à un voyage du président Kim Jong-il à l'étranger. Les travaux dureront jusqu'en 1973.
Les stations sont au nombre de 17, dont celle de Kwangmyong, fermée au public, car elle se situe au niveau du Palais du Soleil Kumsusan, lieu sacré hautement sensible pour le régime. Chaque arrêt a un nom directement tiré d'épisodes ou en référence à la révolution coréenne. Aucune appellation n'est en lien avec la géographie de la ville (une méthode unique au monde).
La décoration : les gigantesques fresques-mosaïques de la station Kwangbok (« Renaissance ») montrent des scènes de la forêt du mont Paektu, où Kim Il-sung a, selon la propagande du régime, dirigé la résistance contre les envahisseurs japonais. Les fresques de la station Kaeson (« Retour triomphal »), représentent, elles, une foule nombreuse écoutant le discours de Kim Il-sung à son retour à Pyongyang après la libération du pays. Konsol (« Construction ») montre la reconstruction de Pyongyang à la fin de la guerre de Corée. Enfin, les piliers de Tongil (« Réunification ») montrent la « nostalgie de la nation pour l'unification des deux Corées ». Chaque station est soigneusement étudiée et ses composants artistiques choisis soigneusement avec l'utilisation massive de marbre et de bronzes monumentaux. Au total, on dénombre plus de cent fresques et mosaïques murales dont le style, qui évoque celui de Moscou, met en valeur les réalisations du régime.
Tracé : le réseau est intégralement construit sous terre (à quelque 120 m de profondeur !), et les lignes suivent de près le tracé des principales rues de Pyongyang.
Les wagons : les différent trains sont composés de rames, dites DK4, construites dès l'ouverture par la société Changchun Railway Vehicles Company Ltd (société chinoise). D'anciennes rames du métro de Berlin sont aussi en service depuis les années 1980. Supposément repeintes, certains rapportent avoir vu circuler des rames allemandes complètes avec leur graffitis d'origine... Ouvrez l’œil !
La fréquentation : elle est estimée à maximum 700 000 personnes par an. Les touristes ne peuvent pas emprunter toutes les stations, seules deux sont accessibles Puhung et Yonggwang, ce qui a fait courir la rumeur selon laquelle il n’existerait en réalité que ces deux arrêts. A l’inverse, une autre rumeur veut que des lignes « secrètes » existent… Qui croire ?
La visite du métro est comprise dans les voyages de groupe, les étrangers voyagent d’ailleurs gratuitement. Il est cependant possible, si le guide le permet, d’aller acheter un billet (à conserver précieusement par la suite !) au guichet. Un ticket coûte moins d’un centime d’euro… Le même rituel est suivi à chaque visite : on emprunte un immense escalier mécanique pour arriver dans un hall en sous-sol avec un plan " lumineux ", il suffit de presser un bouton avec le nom de la station où l'on veut aller et celle-ci s'illumine. Ensuite, visite du quai : les décors et l'architecture sont à bien observer, tout comme les panneaux affichant la presse du jour au milieu de la plateforme.
On monte ensuite dans le métro lui-même. Il est, semble-t-il, prévu de changer tous les trains dans les années à venir, alors autant profiter du style du matériel actuel : tout en bois et d'apparence bien luxueuse. Regardez au passage le nombre de coréens assis et qui jouent sur leur téléphone portable ! Les photos sont autorisées tout le long de la visite, évitez juste de prendre des clichés des personnes en uniforme de la compagnie de métro, c'est la seule interdiction.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur MÉTRO DE PYONGYANG
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