TEMPLE POHYON

Les monts Myohyang sont parsemés d’une vingtaine de temples bouddhistes, notamment le temple Pohyon (ou Pohyonsa) classé trésor national.

Construit sous la dynastie Goryeo en 1024 et nommé en l'honneur de la déité Samantabhadra (Poyon Posal en coréen), le temple devient un des plus grands centres du bouddhisme du nord de la Corée, ainsi qu'un lieu de pèlerinage majeur. Comme bien d'autres temples du pays, il a fortement été endommagé par les bombardements des Américains durant la guerre de Corée : en 1951, la moitié des bâtiments composant le complexe religieux furent entièrement détruits, y compris le bâtiment principal. Depuis, plusieurs d'entre eux ont été reconstruits : on regrettera que les plus beaux éléments, jadis en bois, aient été reconstruits en béton. Pendant cette même guerre, le temple fut chargé de la protection de la copie de Jeonju, des annales de la dynastie Joseon. Elle a été conservée à proximité dans l'ermitage de Puryong. Cette protection efficace a permis de préserver cette copie, la seule qui traversa la guerre.

Initialement, les visiteurs entraient dans le temple par une série de trois grandes portes de cérémonie en pierre (comprendre la notion de porte plus comme une sorte de tour), la porte extérieure dite porte Jogye qui a été construite en 1644 et abrite les statues de Deva, puis la deuxième porte dite du nirvana (Haetal), et enfin la troisième dite des « quatre rois célestes » (Chonwang) qui pour sa part renferme des statues de divinités. En outre, le temple renferme une copie du Tripitaka Koreana, une pagode octogonale à treize étages, une collection de 80 000 livres faits de bois (dont des copies d’un recueil de Sutras bouddhistes du XIII^e siècle, les originaux se trouvent au temple de Haeinsa dans le Sud de la Corée).

Il n’est pas possible de visiter tous les bâtiments, mais on peut apprécier le jardin et la vue splendide sur les montagnes environnantes. Une petite boutique permet d’acheter quelques objets décoratifs et des rafraîchissements. Une demande d'inscription au patrimoine mondial de l'humanité de l'UNESCO a été déposée en 2000 par le gouvernement nord-coréen. Le site a été reconnu comme réserve de biosphère en mai 2009.