MUSÉE DES BEAUX-ARTS (KUNSTEN)
Musée enchanteur pour trouver des collections consacrées aux mouvements artistiques danois, au réalisme et au symbolisme...
Le site est déjà enchanteur à lui seul : un parc arboré et un bijou architectural très moderne alliant le marbre blanc et le verre, offrant de grands espaces intérieurs avec beaucoup de lumière naturelle et de fluidité dans les déplacements. Ce bâtiment fut construit entre 1968 et 1972 sur les plans de deux architectes incontournables de ces décennies : Elissa et Alvar Aalto et Jean-Jacques Baruël. Un vaisseau minimal et fonctionnel admirablement intégré au paysage et dont le parking a été construit en sous-sol, pour cacher les voitures et ne pas dénaturer l’environnement. Un véritable écrin où exposer de l'art contemporain.
Dans les premières salles sur la gauche, les expositions temporaires côtoient les collections permanentes. Ces expositions temporaires viennent parfois bousculer la présentation des œuvres, dont certaines sont alors temporairement remisées pour libérer l'espace. Pour connaître la programmation, consultez le site internet.
Mais vous aurez tout de même l’occasion de voir la plupart des collections lors de votre visite.
Les collections sont consacrées aux mouvements artistiques danois des années 1920 aux années 1970.
Courant artistique majeur : le mouvement Cobra - acronyme de Copenhague, Bruxelles, Amsterdam, nom donné à ce regroupement d'artistes nordiques créé en 1948. De nombreuses toiles d’Asger Jørn (l'un des membres fondateurs du groupe), de Karel Appel (Belge), Constant (Hollandais), Stefan Gilbert (Anglais), Richard Mortensen (Danois) qui ses nombreuses associations de couleurs et de formes, Jean-Michel Atlan (Algérien), Corneille (Belge) plus graphique, Alechinsky, Jacques Doucet, Anton Rooskons (Hollandais), Ejler Bille (Danois), Egill Jacobsen (Danois)…
Ensuite, une salle présente des artistes du mouvement surréaliste ou de l’entre-deux-guerres. On peut y voir toute la fantaisie délibérément provocatrice du surréaliste danois, Wilhelm Freddie, un style réaliste et soigné proche de Dalí avec toute une critique politique et une grande dose de sarcasme. Plusieurs de ses toiles, dont Méditation sur l’amour antinazi, avec un tout petit Hitler qui joue avec le monde, et une sculpture intitulée Sex Paralysappeal. En 1936, le phallus dessiné sur la joue de la dame avait beaucoup choqué… Autre surréaliste danois, Harry Carlsson (toiles des années 1930, thème récurrent de l’œil, des parties de corps humains mélangées au paysage, une lecture métaphorique du monde). À noter également, une toile de Max Ernst.
Enfin, une grande salle présente les artistes danois cubistes ou ceux des années 1940 : Søren Hjorth Nielsen (1901-1983) est une artiste à part qui mérite d'être découverte (paysage stylisé, esquissé, aplats de couleurs légers, aériens et agréables, à regarder de loin). Oluf Høst (1884-1966) représente aussi des paysages où les corps et les formes sont esquissés (légèreté, jeu simple de matière et de couleurs, proche de Turner). Le style d’Olaf Rude s’apparente à la Nouvelle Objectivité allemande. Jens Søndergaard (1895-1957) rappelle l’expressionnisme allemand où les mutations urbaines semblent déformées et torturées tout comme les corps. Et Vilhelm Lundstrøm (1893-1950) autre cubiste danois au style froid et formel…
Par ailleurs, une succession de petites salles parcourt les mouvements de peinture (notamment danois) du tournant de la fin du XIXe siècle jusqu'aux années 1970 et 1980, en passant par les Avant-gardes de la première moitié du XXe siècle.
Une salle est consacrée au réalisme et au symbolisme de la fin du XIXe siècle.
Une salle sur « les tendances modernes du début du XXe siècle, de 1920 à 1950 » avec Fernand Léger, Jens Ferdinand Willhumsen (1863-1968), Deux Bretonnes marchant (proches de celles de Gauguin) ou une toile avec des mutilés de guerre, Carl Larsen…
Une salle sur « les premiers modernismes danois, 1910-1935 » : Olaf Rude, Harald Jiersing (formes esquissées, pointillisme), Edward Weie (1879-1943)…
Une salle consacrée à Henry Heerup (1907-1993), artiste danois proche du cubisme et de Fernand Léger.
Une salle sur les années Fluxus et les tendances conceptuelles : Al Hansen (origine américaine collages pubs, Vénus en bouts de cigarettes) ; deux œuvres de Niki de Saint Phalle ; Arthur Køpke (1928-1977) allemand-danois, artiste conceptuel ; deux tableaux de Ben ; Sven Dalsgaard (1914-1999) qui utilise la toile de jute ; Albert Mertz (1920-1990).
Une salle sur « l’art narratif danois » : dimension politique et sociale, aspect lisible et coloré, proche de la BD, mise en scène de symboles de la culture danoise, avec des artistes comme Kirsten Christensen (né en 1943) : Une vie de chien, toile creusée et cisaillée avec au centre un squelette. Oles Porring (né en 1941) et Erik Hagens (né en 1940).
Une salle sur « le nouvel expressionnisme danois (années 1980) » : Torben Ebbessen (né en 1945) avec une toile qui mélange différentes matières (colle, métal), ou Berit Jensen (né en 1956), couleurs flashy et formes graphiques, proche de Basquiat…
Par ailleurs, tout au long du parcours muséographique sont exposées plusieurs sculptures, dont le Château du rêve, une réalisation de Bjørn Norgaard (1979-1982), ainsi que dans le parc du musée où différentes œuvres contemporaines jalonnent la verdure comme à Louisiania. Pour exemple, une hutte en verre posée sur des rochers, en forme de pierre runique, et de l'eau.
Le musée est équipé d’un café et d’une librairie.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur MUSÉE DES BEAUX-ARTS (KUNSTEN)
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.