LES TEINTURIÈRES DE DAR ES SALAM
Centre textile renommé, Bouaké attire des grossistes qui viennent de toute la Côte d'Ivoire s'y approvisionner en tissus variés, notamment le bazin et les pagnes indigo, très présents dans les habitudes vestimentaires des Ivoiriens. Savoir-faire importé du Mali, la teinture végétale à l'indigo – ce bleu intense tirant sur le violet – a donné son nom aux touaregs du désert du Sahara, surnommé les « hommes bleus ». En Côte d'Ivoire, il est l'apanage des femmes malinké qui officient dans les quartiers de Dar es Salam et Djambrou à Bouaké. Les observer à l'œuvre est un spectacle fascinant. Le procédé s'effectue en plusieurs étapes. Une fois cueillies, les feuilles de l'indigotier sont mises à macérer, puis oxygénées à l'air libre afin d'en extraire l'indican, précurseur de l'indigotine, la principale molécule de la teinture indigo caractérisée par son bleu intense et profond. On mélange ensuite le pigment indigo obtenu à de l'eau bouillante additionnée de potasse pour que la teinture prenne bien (la potasse en poudre permet de renforcer la couleur et celle en grains la maintient), et on laisse de nouveau reposer pour permettre le processus de fermentation. Selon l'intensité de couleur souhaitée, le tissu est ensuite plongé plus ou moins longtemps dans l'eau bouillante – opération qui peut être répétée plusieurs fois au besoin – puis rincé, séché et battu par des « tapeurs » à l'aide de maillets de bois. Une bonne occasion de faire du shopping de ce tissu artisanal.
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Avis des membres sur LES TEINTURIÈRES DE DAR ES SALAM
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