LA PREMIÈRE CASE DE BONDOUKOU
Erigée par un certain Taki Adré, elle est considérée comme le « cœur » de la capitale du Zanzan et, pour y accéder, il faut s’adresser au roi des Gbins, actuellement Kouassi Yao Dabila, dont la cour se situe non loin de l’édifice. Juste à côté de la case se trouve d'ailleurs la tombe du second roi des Gbin, peuple fondateur de la ville qui accomplit le rituel du « dagafiago » ou « culte du feu » marquant le Nouvel An local, suivent des prières, offrandes et libations. Parmi ses attributs originels, la maisonnette conserve son toit, restauré déjà à plusieurs reprises, ainsi que les parois d’un mur circulaire qui reçoivent de temps à autre des couches de kaolin blanc. Cependant, pour une meilleure conservation de ce pan de l’histoire, les autorités gagneraient à ériger une clôture autour de la case, car les bêtes errantes et/ou des personnes en quête d’ombre y ont facilement accès et dégradent la toiture, trop basse, ou détériorent le mur dont le kaolin s’enlève facilement. Les descendants de Taki Adré ouvrent la case une fois par an pour s’occuper des travaux d’entretien avant la célébration du Fiago (feu de brousse) où les populations locales procèdent à des sacrifices (poule, cabri, mouton) afin d'implorer les mânes des ancêtres. Aussi n’est-il pas possible d’en visiter l’intérieur, considéré comme une enceinte sacrée. Seuls les hommes mariés selon la tradition locale ont le droit d'y accéder. Une culture traditionnelle animiste peu connue en Côte d'Ivoire.
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