Guide de voyage Veles

Située sur un méandre du Vardar et au pied de la colline de Vršnik (450 m d’altitude), la capitale de la Povadarie mérite qu’on s’y attarde un peu pour son riche petit musée, son vieux monastère, ses maisons traditionnelles et ses alentours agréables. Certes, la ville natale du poète Kočo Racin a la réputation d’être l’endroit le plus pollué du pays. Le sol et l’air restent chargés en plomb et en zinc malgré la fermeture de la fonderie Topilnica en 2003. Autre ombre au tableau : durant la campagne américaine de 2016, la jeunesse locale, désœuvrée mais ultraconnectée, a joué un rôle crucial en créant plus d’une centaine de sites Internet pro-Trump. Les origines de la ville remontent aux Péoniens. Durant l’Antiquité, ils bâtissent ici leur première capitale, Bylazora. Vers le VIe siècle, les Slaves renomment l’endroit en l’honneur de leur divinité majeure : Vélès, dieu de la Terre, des Eaux, du Bétail et des Enfers. Sous les Ottomans, la ville devient le fief de la puissante famille d’origine albanaise des Köprülü et prend ce nom au XVe siècle. Enfin, durant l’ère socialiste, elle est appelée Titov Veles, en hommage au maréchal Tito.