TEMPLE AUX OBÉLISQUES

A quelques mètres des vestiges perses, se trouve le temple aux obélisques (XIX^e-XVI^e siècle av. J.-C.). Originellement construit au-dessus du temple en L, il fut déplacé par les archéologues pour permettre l’exploration des bâtiments qu’il recouvrait. Au centre du temple se dresse le sanctuaire (cella). Le site est entouré d'une grille. Il est conseillé de se repérer avec le panneau descriptif situé devant le site. Sur sa partie supérieure, un énorme cube de pierre soutenait un obélisque monumental. D’après les inscriptions qui y furent retrouvées, le temple était consacré à Rechef, dieu égyptien de la Guerre. De nombreux obélisques de tailles différentes ont également été érigés dans la cour entourant la cella. Ils permettaient aux fidèles qui les élevaient d’immortaliser leur présence auprès de la divinité. Au cours de leurs travaux, les archéologues retrouvèrent dans le sol de très belles offrandes votives. Lorsque la place venait à manquer, les prêtres réunissaient ces objets précieux et les enterraient sous le temple en les recouvrant de chaux. Ces trésors, parmi lesquels figurent des statuettes de bronze et des disques solaires en or, sont réunis au Musée national de Beyrouth.

Du temple aux obélisques, un petit sentier mène à une énorme dépression (d'environ 20 m de profondeur) au fond de laquelle s’écoulait une source vive. Pendant des millénaires, la source servit aux usages domestiques et cultuels. Pour en préserver l’accès, les Romains construisirent un puits, connu sous le nom d’Ayn el-Malik. C’est là qu’Isis venait pleurer son frère Osiris.