Troisième agglomération du pays (avec plus de 250 000 habitants pour toute l'agglomération), chef-lieu du Liban Sud, Saïda est aujourd'hui une cité particulièrement vivante. Fief de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri, la ville continue de s'étendre, grignotant les dernières orangeraies. Du port, où se concentrent les vendeurs de poissons, aux souks bigarrés, la foule ne cesse de déambuler.Saïda conserve d'intéressants monuments historiques. En revanche, on n'y trouve presque aucune trace de la célèbre ville antique, exception faite des ruines phéniciennes du temple d'Eshmoun situées à 4 km au nord-est. Les documents faisant référence à Sidon (Saïda) remontent au XIVe siècle av. J.-C., période de troubles où l'Egypte et les Hittites luttent pour la domination des cités libanaises. Au IXe siècle av. J.-C., les Assyriens conquièrent les rivages de la Méditerranée et imposent de lourds tributs aux villes côtières. Deux siècles plus tard, le roi de Sidon, Elulaeus, refuse de payer. Le monarque assyrien décide alors d'envahir et de détruire la cité afin de venir à bout de ce roi récalcitrant. Elulaeus finit par s'enfuir à Chypre.Sous le règne de Nabuchodonosor, l'Empire babylonien se développe et Sidon retrouve le monopole du commerce. A la fin du VIe siècle av. J.-C., les Sidoniens s'unissent aux Perses pour combattre la flotte grecque. Cette politique vaut à la cité une place privilégiée au sein de l'Empire perse. C'est d'ailleurs à cette époque que sera édifié le temple d'Eshmoun, devenu un célèbre lieu de pèlerinage. Après une tentative de libération du joug perse, Sidon est de nouveau mise à sac, en 351, sous le règne d'Artaxerxés III Ochos. Avant l'assaut, les habitants de Sidon, refusant de céder, se sont immolés par le feu. Selon certaines sources, 40 000 personnes périrent ainsi dans l'incendie.Très affaiblie, la ville accueille favorablement Alexandre le Grand (333 av. J.-C.) et participe avec ce dernier à l'assaut de Tyr.La domination romaine apporte une certaine prospérité. Les industries du verre et du bronze sont florissantes et la production de pourpre, symbole de gloire et de pouvoir chez les Romains, s'intensifie.Sous la domination byzantine, Sidon sera gravement touchée par un tremblement de terre (551 apr. J.-C.).En 667, les Arabes s'emparent de la ville, qui prendra alors le nom de Saïda. Assiégée en 1110 par les croisés de Baudouin, futur roi de Jérusalem, elle deviendra le domaine de la seigneurie de Sayette. En 1187, Saladin s'empare de la ville qui repassera en 1287 aux mains des croisés, puis dans celles des Sarrasins. Elle sera récupérée pendant une courte période par les Templiers qui la délaisseront à la suite du massacre de Saint-Jean d'Acre.Port de Damas, Saïda retrouve sa prospérité avec Fakhreddin II, émir des Druzes. Sous son règne, de nombreux marchands français établissent des manufactures dans la ville. L'industrie de la soie prend de l'essor et les collines des alentours se couvrent de mûriers. Bien que le sultan, craignant un débarquement ottoman, décide d'obstruer le port en coulant de vieux vaisseaux, les échanges commerciaux s'intensifient. Saïda ne perdra son monopole qu'en 1791, quand Ahmad al-Jazzar, pacha de la ville, décide de chasser tous les négociants mécontents des taxes qu'il leur imposait. La cité restera malgré tout un actif port de pêche, comme on peut encore le voir de nos jours.

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Le port de Saïda Philippe GUERSAN - Author's Image
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