Le site d'Al Medina se trouve à quelques minutes à pied ou en voiture du port de Tyr. Il s'agit des ruines de la ville impériale romaine qui s'étend à l'extrémité sud de la presqu'île. Le site est également connu sous le nom d'El Mina. La visite est splendide en fin d'après-midi au coucher du soleil. Les lumières sur la grande voie à colonnade sont très belles avec en fond la vue sur la mer.
Une voie romaine large de 11 m, bordée de colonnes de marbre cipolin, menait au port égyptien. Cette allée était primitivement recouverte d'un parterre de mosaïque formant de grands cercles blancs. A cause de la fragilité des matériaux utilisés, on décida, au IIIe siècle apr. J.-C., de recouvrir ces mosaïques d'un dallage de marbre.
De l'autre côté de la voie romaine s'étendent les arènes, qui pouvaient accueillir environ 2 000 spectateurs. Elle fut élevée au Ier siècle apr. J.-C. Rectangulaire (ce qui est très rare), cette arène est entourée de cinq rangées de gradins. Tout autour, de grandes citernes enduites de chaux, servaient autrefois de réservoirs d'eau douce.
A gauche de la voie romaine s'étendaient les thermes construits sur le remblai de l'ancien port. Pour éviter l'infiltration de l'humidité, les thermes furent installés sur un ensemble de voûtes en calcaire surmontées de murs de brique recouverts de marbre et de pierre. De petits piliers ou hypocaustes, formés de morceaux de terre cuite superposés, réchauffaient le sol. L'air chaud, alimenté par des fourneaux, circulait ainsi entre les différentes pièces.
A l'extrémité de la grande allée s'élevait à l'époque grecque (IIe siècle apr. J.-C.), la palestre (gymnase) qui, à la suite d'un incendie, s'effondra dans le port « égyptien ». Les habitants transformèrent cet endroit en décharge publique, puis, ayant gagné du terrain sur la mer, les Romains en profitèrent pour bâtir la palestre. On peut encore voir les neuf colonnes de granit gris d'Assouan (Haute-Egypte) qui faisaient partie de cet édifice. A l'époque byzantine, une manufacture de la pourpre fut créée sur cet emplacement.
Situé à proximité de ce site (voir la carte), il est possible de visiter les vestiges de la cathédrale. A l'origine, le site semble avoir été occupé par le fameux temple de Melkart-Hercule. D'après les récits, ce temple surpassait en richesses tous les monuments de la région. Deux colonnes d'or et d'émeraude se dressaient à l'entrée de l'édifice. Il ne reste malheureusement plus grand-chose de ce temple, si ce ne sont les énormes colonnes monolithiques en granit rose d'Assouan, récupérées par les croisés pour élever leur cathédrale. Celle-ci, construite au-dessus d'une voie romaine, n'est plus qu'un vaste champ de ruines. Pourtant, elle fut - au XIIe siècle - le lieu de grandioses cérémonies. En effet, en 1187, à la suite de la reprise de Jérusalem par Saladin, les croisés se réfugièrent à Tyr et célébrèrent dans la cathédrale des mariages et des couronnements royaux. De même, en 1192, la dépouille de Fréderic Ier Barberousse, empereur d'Occident, fut déposée temporairement dans la cathédrale croisée. Une grille donne accès aux ruines, elle est généralement ouverte. Dans le cas contraire, on ne peut observer le site que depuis la rue.
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Avis des membres sur SITE ARCHÉOLOGIQUE D'AL MEDINA
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