Découvrez MILAN : La ville verte

La Lombardie présente une grande diversité de paysages. Elle est structurée par une zone de montagnes, ponctuée de grands lacs (Majeur, Côme, Garde), d'une zone de vallons, et de la plaine fertile du Pô. La région abrite une partie du parc national du Stelvio, qui protège des écosystèmes alpins remarquables. Les cités lombardes sont agrémentées de parcs et de jardins qui constituent des îlots de biodiversité. La région souffre cependant d'une mauvaise qualité de l'air, classant les villes de Bergame, Brescia et Milan parmi les plus polluées d'Europe. En cause les véhicules diesel, les industries et l'agriculture intensive de la plaine du Pô. Face à cette situation, une politique volontariste a été déployée. Milan a par exemple mis en place des actions fortes pour favoriser les mobilités douces et limiter la circulation automobile. La cité des Sforza entend également renforcer son couvert végétal, avec pour objectif la plantation de 3 millions d'arbres.

Parcs naturels et biodiversité

La Lombardie compte, parmi ses aires naturelles protégées, une partie du parc national du Stelvio. Situé en zone alpine, il a pour vocation la préservation des écosystèmes montagnards, et leur riche biodiversité (chamois, bouquetins, grand tétras, etc.).

La région abrite également de magnifiques parcs et jardins, qui représentent à la fois des refuges pour la biodiversité et des havres de paix pour tout visiteur en quête de calme ou de nature. On citera le Parco Sempione à Milan, qui s'étend sur près de 47 hectares, et le magnifique jardin botanique « Lorenzo Rota » de Bergame, lieu d'histoire tourné vers l'écologie.

Un territoire exposé à de fortes pollutions

L'un des gros points noirs environnementaux de la région est sans conteste sa mauvaise qualité de l'air. Milan, Bergame et Brescia figurent ainsi parmi les villes européennes au taux de particules fines les plus élevés. En cause, la circulation routière, l'industrie, mais aussi l'agriculture et l'élevage intensifs présents dans la plaine du Pô (épandage d'engrais, lisier). Il est également important de noter que la riziculture, présente dans la région, est émettrice de méthane et de protoxyde d'azote, qui sont aussi de puissants gaz à effet de serre. Les effluents agricoles ont également pour effet l'eutrophisation des rivières.

En route vers des mobilités durables

Une étude parue dans la revue The Lancet Planetary Health en 2021 mettait en exergue les taux de mortalité par exposition aux particules fines et dioxyde d'azote à Bergame et Brescia comme les plus élevés d'Europe (il s'agit de particules émises principalement par les véhicules diesel). Face à la situation, certaines villes ont mis en place des actions afin de limiter la circulation automobile et développer les mobilités douces (tramway, métro, bus, vélos). Le centre-ville de Bergame est accessible uniquement à pied, en vélo ou en bus. La ville possède d'ailleurs une ligne de bus 100 % électrique. Milan a quant à elle mis en place un péage urbain (Area C), dont sont exonérés de paiement uniquement les véhicules les moins polluants (électriques et hybrides). Une zone (Area B) interdite aux véhicules les plus émissifs est en cours de déploiement, ainsi qu'un ambitieux plan vélo. La ville a également déployé des systèmes de location de vélos (dont VAE), scooters électriques et véhicules électriques en libre-service (pour plus d'informations : www.comune.milano.it/aree-tematiche/mobilita/). Question voyage, la Lombardie est accessible aisément par train (liaison directe depuis Paris, même si celle-ci est, à l'heure où nous mettons à jour ce guide, interrompue suite à un éboulement : des navettes bus ont été mises en place entre Saint-Jean-de-Maurienne et Oulx), et le territoire est jalonné de très beaux itinéraires cyclo-touristiques (voir : www.in-lombardia.it/fr/que-faire-en-lombardie/navigli/bici-sui-navigli).

Milan : vers la résilience

La cité des Sforza fait figure de modèle en Italie et au-delà pour certaines actions environnementales mises en œuvre.  Une gestion des déchets efficiente lui a permis de rattraper son retard au regard des objectifs européens. Sous la houlette de son maire, Giuseppe Sala, la ville s'est également lancée dans une vaste opération de plantations d'arbres, et « d'urbanisme vert », visant la création de corridors écologiques, c'est-à-dire de continuums (rivières et espaces terrestres) permettant notamment le maintien de la dynamique évolutive du vivant. Ainsi la municipalité a-t-elle lancé un projet de requalification d'anciennes voies de fret ferroviaires en 7 parcs formant une trame écologique. Cette « régénération urbaine » a déjà pris la forme de deux parcs urbains arborés. Outre le maintien de la biodiversité, un tel projet contribue à contenir la hausse des températures et à lutter contre la pollution, via le rôle de filtre à particules des couverts végétaux. La municipalité, via un projet européen dénommé « clever cities », a aussi l'ambition de végétaliser 10 millions de mètres carrés de toitures et de planter 3 millions d'arbres, en commençant par les écoles mais aussi les zones les plus exposées à la chaleur (voir : clevercities.eu/milan/). Une fiscalité incitative entend également favoriser la plantation d'arbres par les habitants (possibilité de payer certaines taxes par l'achat de plants). Des mesures sont prises également pour améliorer l'efficacité énergétique des systèmes de chauffage. On signalera un ouvrage architectural emblématique à Milan, à savoir les « forêts verticales » (bosco verticale) sur deux tours d'habitation édifiées par Stefano Boeri dans le quartier de Porta Nuova. Enfin, on notera le projet de « quartier intelligent » à Porta Romana, sur une ancienne friche industrielle de la ville. Milan s'est aussi lancée dans un plan vélo, qui a pour but la création de 750 km d'aménagements cyclables à l'horizon 2035. Il est fondé sur l'étude des déplacements des habitants, donc des besoins, et permettra la mise en place d'itinéraires cyclables sans discontinuité et sur de longues distances depuis les zones périphériques. L'objectif visé est d'atteindre une part modale vélo de 20 %. Le plan repose aussi sur la mise en place de services (par exemple des éclairages automatiques).

Promouvoir une alimentation locale et de qualité

Milan s'est engagée dans la promotion d'une alimentation juste, saine et résiliente, ainsi que la réduction du gaspillage alimentaire. Cela s'est traduit notamment par la signature du pacte de politique alimentaire urbaine en 2015. Bergame, membre du réseau Unesco des villes créatives de gastronomie, développe quant à elle des actions participatives en faveur d'une agriculture locale et de qualité, autour du fromage. Le mouvement Slowfood, reconnu par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, né en Italie, a pour but de promouvoir une alimentation « saine, propre et juste », de défendre la biodiversité alimentaire, et toute une philosophie liée au plaisir de l'alimentation. Entre autres actions, le mouvement développe des programmes d'éducation au goût, d'écotourisme autour de l'alimentation, appuie les petits producteurs, ou recense les produits alimentaires menacés de disparition (voir : slowfood.it). Le réseau Agriturismo regroupe quant à lui des fermes biologiques qui accueillent les visiteurs (pour plus d'information : www.agriturismo.it/fr).

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