Histoire Histoire

La singularité de Venise tient à la relation fusionnelle que tout au long de son histoire la ville a entretenu avec les eaux. La mer, sur laquelle elle s’élève, barrière naturelle contre les envahisseurs, est à la source de sa puissance économique et politique. C’est par le commerce maritime et par son activité navale que Venise s’enrichit dès le IXe siècle. Puissance maritime inégalée, trait d’union entre l’Orient et l’Occident, un système politique surprenant la rendit puissante pendant six siècles. Pourtant, l’essor d’autres puissances européennes mettra à mal son empire commercial, tandis que l’armée de Bonaparte sonne le glas de son indépendance politique. Depuis, il ne reste plus à Venise que de s’appuyer sur sa beauté unique pour séduire ; sa vocation de première destination touristique d’Europe s’entretient depuis le XIXe siècle, toujours avec autant d’ardeur et de créativité.

Ier siècle av. J.C. - Ve siècles ap. JC

Vénétia

Recouverte de marécages, la région de la Vénétie, occupée jusqu’alors par les Hénètes, subit la conquête romaine entre 200 et 180 av. J.-C. Vénétia est le nom qui désigne la région administrative de l’Empire romain incluant l’actuelle Vénétie, le Frioul et le Trentin. Les Romains construisent un dense réseau de routes, de canaux et de digues. Des villes d’une importance commerciale stratégique se développent ; c’est le cas de Vérone, Padoue, Vicence et Trévise. L’Empire romain chute en l’an 476. Depuis plusieurs décennies, la Vénétie est déjà terre de passage pour les envahisseurs barbares venant de l’est. Wisigoths, Huns et Lombards se battent entre eux et contre les empereurs de Byzance sur les terres vénètes, provoquant la déchéance économique et sociale de la région.

VIe - VIIe siècle

Entre le VIe et le VIIsiècle, les populations locales se réfugient sur les îlots de la lagune pour fuir les envahisseurs. Alors que le reste du territoire succombe aux invasions, les habitants de la Vénétie s’unissent sous la protection de Byzance et adoptent une organisation propre à leur situation géographique particulière. Au VIIe siècle, le patriarche s’installe à Grado, l’administration byzantine à Héraclée qu’elle abandonnera au VIIIe siècle pour Malamocco. Le pouvoir des peuples de la lagune ira petit à petit en s’affirmant : en 639 la basilique de Torcello est fondée et en 697 un premier gouverneur appelé doge (du latin dux, chef) est élu. L’aventure millénaire de la Repubblica Serenissima vient de commencer.

IXe siècle

Les liens avec Byzance ne sont pourtant pas rompus. La flotte byzantine accourt pour défendre la lagune lorsque les Francs de Charlemagne veulent y pénétrer. Un pacte est signé et la relative influence de l’Empire d’Orient se confirme dans la région. Le doge s’établit sur les îles de Rialto et y installe le siège politique. De Rivoaltus naîtra Venise. Les travaux d’aménagement des sols dans un milieu naturel hostile sont titanesques : on assèche les marais, on draine les canaux et on plante des centaines de pieux en bois dans le sol instable et mou pour parvenir à édifier des bâtiments sans qu’ils ne s’enfoncent.

En 827, l’archipel passe sous l’autorité religieuse d’Aquilée, ville franque, et risque de nouveau de basculer sous les Carolingiens. Mais en 828, deux marchands ramènent d’Alexandrie le corps de l’évangéliste Marc dissimulé sous des quartiers de porc. Le doge fait alors élever une chapelle près de son palais pour y conserver les précieux ossements. Les îles Réaltines conquièrent ainsi leur indépendance religieuse et sauvent leur autonomie politique. Saint Marc devient le patron de la ville et le lion ailé, emblème de l’évangéliste, devient le symbole de Venise.

Xe siècle

Vers le Xe siècle, les premières formes stables de gouvernement sont mises en place. En l’an 1000, le doge Pietro II Orseolo, habile négociateur et fin stratège, envoie sa flotte battre les pirates croates qui avaient pris possession des côtes dalmates. Les territoires sont conquis, et la première pierre de ce qui deviendra l’empire maritime vénitien est posée. Une victoire commémorée encore aujourd’hui par le rite du Sposalizio del Mare. Venise va dès ce moment s’affirmer au cœur du commerce international.

1081

Venise en Orient

L’empereur de Constantinople demande de l’aide à Venise pour faire face aux Normands. En échange de son appui financier et militaire, la cité lagunaire obtient des privilèges commerciaux dans tout l’Orient byzantin. Andros, Lemnos, Modon, Corinthe deviennent alors ses comptoirs, tout comme d’autres territoires situés dans les Dardanelles, en mer de Marmara et à Constantinople même. La Sérénissime se voit également attribuer une série de privilèges commerciaux, notamment la levée des taxes d’embarquement et de débarquement des marchandises dans ses territoires, ce qui lui permettra de développer les échanges commerciaux avec l’Orient jusqu’à s’en assurer le quasi-monopole. En installant ses comptoirs aux quatre coins de la Méditerranée, elle se voue à une intense activité d’import-export.

De Venise partent bois, fer et cuivre tandis que d’Orient soieries, épices, coton et sucre affluent vers l’Europe par le biais de la cité lagunaire. Jusqu’au XIVe siècle, Venise va continuer à étendre son influence commerciale en Orient : sa flotte marchande accoste dans tous les ports de l’Adriatique, de la mer Egée, des Dardanelles, de la mer Marmoréenne, de l’Egypte et de l’Asie Mineure. Ses navires reviennent chargés de marchandises les plus précieuses et de matières premières servant à son artisanat, ce qui permet à la République d’exporter dans toute l’Europe ses produits manufacturés et d’investir ses capitaux dans de prospères entreprises commerciales.

1094

Inauguration de la nouvelle basilique Saint-Marc, suite à l’incendie de la précédente en 976 ; resplendissante, elle est le reflet du pouvoir et de la prospérité de la cité.

1096-1099

La Première croisade, qui introduit Pise et Gênes en Orient, marque le début de la rivalité entre Venise et ces deux autres républiques maritimes. Elles vont s’affronter dorénavant de Rhodes au royaume de Jérusalem.

1172

L'organisation politique de la cité

L’expansion économique a modifié la structure sociale de la cité. De nouvelles magistratures marchandes, financières, juridiques et administratives veulent gouverner aux côtés des vieilles familles patriciennes. De plus les Vénitiens sont méfiants face à l’autorité quasi monarchique du doge à l’heure où des villes libres prospèrent partout en Italie. Des précautions sont prises : d’une part les ecclésiastiques sont exclus définitivement de la gestion des affaires publiques, d’autre part le Grand Conseil assistera dorénavant le doge. A cela se rajouteront d’autres organes consultatifs, le Petit Conseil formé de six conseillers (un par sestiere) et le Conseil des Quarante, pour assurer la collégialité du pouvoir.

1204

Profitant de l’affaiblissement de Constantinople, le doge Enrico Dandolo demande aux soldats de la quatrième croisade, en paiement de la flotte fournie, d’assiéger la ville avant d’attaquer Jérusalem. Constantinople est vaincue et pillée (les célèbres chevaux de Saint-Marc et d’autres œuvres d’art affluent à Venise) et la République récupère plus d’un quart et demi de l’Empire byzantin défunt, dont les îles Ioniennes et la Crète. Le pouvoir en Méditerranée est ainsi consolidé. Pourtant cette expansion n’aura qu’un temps : les Génois ripostent en s’alliant avec les Byzantins déchus et parviennent à récupérer une partie des territoires vénitiens. Durant toute la seconde moitié du XIIIe siècle, Génois et Vénitiens s’affrontent au cours de quatre guerres navales. Malgré la défaite de Venise à Curzola en 1298 face aux galères génoises, aucun des adversaires ne prend définitivement l’avantage.

1284 à 1310

Venise adopte sa propre monnaie, le ducat d’or, du même poids et du même titre que le florin de Florence. Elle se donne également une classe politique homogène stable : seuls les membres des familles inscrites au Livre d’or seront dorénavant admises aux plus hautes charges de l’administration. En 1310, le doge faillit être renversé : la création du tout puissant Conseil des Dix s’impose, doté d’une police secrète et d’indicateurs.

1298

Marco Polo, un Vénitien à la cour du Grand Kahn

Prisonnier des Génois, suite à la défaite navale vénitienne de Curzola en 1298, Marco Polo (1254-1324) est retenu jusqu’à l’année suivante dans les geôles génoises. Pour s’occuper, il dicte ses mémoires à un compagnon de captivité : Rusticien de Pise. Le récit qui en résulte est appelé Milione, Le Devisement du Monde, tableau légendaire du périple du jeune marchand en Orient, qui ne cessera d’éblouir l’Europe au fil des siècles. Marco Polo quitte Venise pour l’Orient en 1271 à la suite de son père et de son oncle, riches commerçants aventuriers, qui lors d’un premier voyage avaient déjà été les hôtes du Grand Khan Kubilay. Le voyage dure quatre ans, entièrement par voie terrestre : les voyageurs remontent vers le nord, jusqu’en Arménie, traversent l’actuelle Géorgie, puis bifurquent vers le sud, rejoignant le golfe Persique. Après quoi, ils retrouvent l’itinéraire traditionnel des caravanes de la route de la soie, piste mythique qui s’enfonce à travers les montagnes d’Asie centrale, passant par les déserts, jusqu’à la première ville chinoise, Ghanzhou, où ils s’arrêtent un an. Le voyage reprend lorsque Kubilay Khan envoie une escorte pour guider les voyageurs jusqu’à sa résidence d’été, à Shangdu, au nord-est de Pékin : ils y parviennent en 1275. La réception des Vénitiens est fastueuse. Le Khan interroge les trois hommes sur les mœurs et la science de l’Occident, il écoute attentivement leurs réponses, se fait raconter leur voyage et, surtout, se prend d’amitié pour Marco. C’est ainsi que, pendant que son oncle et son père font des affaires, le jeune homme va effectuer des missions qui le mènent au Tibet, en Chine du Sud et en Birmanie. Il devient, pendant trois ans, l’adjoint du gouverneur d’une province. En 1291, les trois marchands quittent la Chine par la mer, pour n’atteindre Venise qu’en 1295.

Marco Polo lors de son voyage en Orient © Nastasic - iStockphoto.com.jpg

1348

La peste qui s’abat sur la Sérénissime emporte la moitié de ses habitants, provoquant une grave crise économique. Venise perd la moitié de sa population. Le roi de Hongrie lui ravit la Dalmatie. Les seigneurs de Padoue et de Ferrare et surtout les puissants ducs de Milan, les Visconti, se font plus menaçants.

1379 à 1381

 La flotte génoise, jalouse de la suprématie maritime de Venise, pénètre dans sa lagune et s’empare de Chioggia ; un sursaut désespéré des armées de la Sérénissime permet de conclure à Turin en 1381 une paix qui entérine sa suprématie. En dépit du traité qui lui est favorable, Gênes, épuisée par ce conflit séculaire, ne représentera plus jamais un danger pour Venise.

XVe siècle

L'expansion de Venise

Forte d’un régime stable et s’enrichissant grâce au commerce international, Venise devient une des villes les plus somptueuses d’Europe. Des milliers de pieux sont plantés à même les marais afin de pouvoir créer un sol artificiel sur lequel repose encore la surface entière des édifices. Sa puissance militaire à son apogée, la République peut prétendre envahir des territoires de la terre ferme. Dès la fin du XIVe siècle, Venise lance une politique de conquête progressive qui l’amène jusqu’aux frontières du duché de Milan. Trévise et les territoires environnants sont conquis en 1339, et à partir de 1404 Venise s’agrandit vers l’intérieur. Administrativement, au Stato da mar – l’empire maritime formé par les colonies vénitiennes en Méditerranée – s’ajoute le Stato da terra, fruit des avancées de la République en Italie du Nord.

Malgré la pression des Turcs qui prennent Constantinople (1453), Venise continue également à éteindre son empire en Méditerranée. Profitant du recul des Génois, elle fait chasse gardée de l’Adriatique que l’on nommera longtemps le mare veneziano. Corfou tombe en 1386, les côtes albanaises sont soumises un peu plus tard et la Dalmatie est définitivement reconquise entre 1409 et 1420. Bien qu’elle subisse de nouvelles défaites turques en 1499 et 1503, Venise étend sa domination à Chypre (1489).

1494 à 1516

Profitant des bouleversements provoqués par la descente des armées françaises en Italie, Venise tente de contrôler les ports des Pouilles et d’étendre son pouvoir sur Pise et sur la Romagne pontificale. Des visées expansionnistes qui effraient les souverains d’Europe et les Etats italiens. Unis dans la Ligue de Cambrai, ils partent en guerre contre Venise. Battue à Agnadello 1509, Venise perd la quasi-totalité de ses territoires sur la terre ferme. Elle les reprendra en 1516 par la paix de Noyon grâce à l’appui du pape Jules II, mais le début de la fin a commencé.

Le pape Jules II © ZU_09 - iStockphoto.com copie.jpg

XVIe siècle

Le siècle d'or

Dorénavant Venise optera pour une prudente neutralité. Le siècle d’or de la ville peut alors commencer : après Rome et Florence, Venise devient le troisième centre de la Renaissance italienne. Héritière de la culture byzantine, la cité des doges devient une ville culturelle de premier plan où l’on enseigne les beaux-arts, la philosophie, la cartographie, le grec, le droit, la médecine et la chimie. Les peintres vénitiens produisent d’innombrables toiles et fresques qui ornent les palais. Au XVIsiècle, Giorgione, Titien, Jacopo Tintoretto et Veronese font de Venise la ville artistique par excellence. La vallée de la Brenta se pare de villas magnifiques, alors qu’à Venise même le doge Andrea Gritti ambitionne de bâtir une nouvelle Rome avec l’aide des architectes Sansovino et Palladio.

Mais parallèlement le Stato a Mar vacille : les Turcs s’emparent une à une des îles de la mer Egée. Les corsaires uscoques attaquent les bateaux vénitiens jusque dans l’Adriatique. Venise se ruine dans les dépenses de guerre, l’Etat s’endette et lève de lourds impôts. La cité prend sa revanche sur les Ottomans lors de la bataille de Lépante (1571), où elle joue un rôle décisif aux côtés de l’Espagne et de la papauté. Victoire retentissante qui n’empêchera pas la perte de Chypre et le repli de ses possessions en Méditerranée. L’épidémie de peste de 1575 à 1577 tuera 50 000 personnes et affaiblira davantage la puissance instable de la Sérénissime.

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XVIIe et XVIIIe siècles

La crise économique à partir de 1620 puis la grande peste de 1630 (affaiblissant encore une économie déjà ponctionnée par les dépenses de guerre) marquent le début d’un véritable déclin. Essuyant coup sur coup les défaites sur la terre ferme, Venise s’épuise aussi en mer. Economiquement, il faut désormais compter avec les concurrences marchandes françaises, hollandaises et anglaises et l’émergence des grandes compagnies européennes. Les répercussions de cette perte de vitesse provoquent des luttes de clans. L’organisation politique et sociale est en crise. La Sérénissime, jadis centre du monde, rétrograde au rang de puissance régionale.

1797 à 1814

Lors de la Révolution française, Venise ne prend pas partie et reste neutre. Les timides politiques de réforme de la seconde moitié du XVIIIe siècle n’auront pas le temps de porter leurs fruits. La République va être emportée dans la tourmente des guerres napoléoniennes. En 1796 Bonaparte entre brusquement en Vénétie pour y livrer combat aux Autrichiens. Sous la menace, le Maggior Consiglio vote alors la fin de la République. Au traité de Campoformio, les Français abandonnent Venise à l’Autriche dont les armées pénètrent dans la ville en janvier 1798. Napoléon revient comme empereur et roi d’Italie en 1806, imposant une forte taxation et la levée en masse dans l’armée française. De nombreux pillages, notamment d’œuvres d’art, sont perpétrés dans la ville entière.

1815 à 1866

La domination autrichienne

A la Restauration, la Vénétie subit la domination autrichienne pendant 50 ans. La sévère tutelle autrichienne provoque en 1848 une insurrection menée par l’avocat Daniele Manin et l’écrivain Nicolo Tomaseo, qui appellent à l’unité d’Italie. Très vite les dissidents sont arrêtés et la loi martiale en ville entraîne une répression des plus sévère.

Les guerres d’indépendance italiennes chassent les Autrichiens de la Péninsule. La Vénétie est donnée à la France le 19 octobre 1866. Un référendum est immédiatement organisé et les Vénitiens plébiscitent le rattachement à l’Italie des Savoie à une écrasante majorité.

Statue de Daniele Manin © Goran Bogicevic - Shutterstock.com.jpg

Fin XIXe - 1920

De nombreux efforts sont faits pour donner une nouvelle impulsion à Venise en développant le port et les zones industrielles de Mestre et Marghera qui se développent jusqu’à devenir des antennes de la cité lagunaire. Le Lido ouvre ses infrastructures balnéaires et de grandes manifestations comme la Biennale (1895) redynamisent la vie culturelle de la cité.

1960

Il faudra attendre les années 1960 pour que la Vénétie retrouve son élan. Grâce aux nouvelles ouvertures commerciales européennes et mondiales, au caractère laborieux des Vénitiens, au dynamisme des entrepreneurs, principalement dans les domaines de la mécanique, du bois, des meubles, de l’habillement, de l’orfèvrerie, de l’optique et des vins, la Vénétie retrouve une place de premier plan dans l’économie internationale.

1970

Venise sans les Vénitiens

Pourtant, la vie à Venise devient difficile. L’économie de la ville ne repose plus guère que sur le secteur tertiaire. Le prix des logements devient prohibitif et le manque de commerces de proximité rend l’approvisionnement difficile. On assiste à un vieillissement et à une baisse de la population dont la migration vers Mestre et Marghera prend l’allure d’une hémorragie. L’équilibre de la lagune est rompu, le phénomène de l’acqua alta prend des dimensions inquiétantes. Le patrimoine se détériore sous l’effet de la pollution et du trafic trop intense sur les canaux. Le cas de Venise finit par alerter l’opinion internationale. Une loi spéciale (1973) est votée, débloquant des milliards de lires pour tenter d’en assurer la sauvegarde.

1980-2022

Plus que jamais une ville-musée qui a rejeté à sa périphérie les activités productives, la cité a donc misé sur le tourisme en créant des manifestations d’envergure internationale, telles que la Biennale ou la Mostra del Cinema. Venise compte aujourd’hui moins de 54 000 habitants alors qu’au début des années 1950 elle en comptait 175 000 ! Parallèlement, près de 30 millions de touristes visitent Venise chaque année. Aujourd'hui le gouvernement tâche de réparer les dégâts causés par le tourisme de masse, afin que la cité lagunaire ne devienne pas un grand parc d’attractions. Parmi les seules cités au monde à être restées miraculeusement intactes, la ville lagunaire s’emploie désormais à la sauvegarde quotidienne de son patrimoine et de son environnement contre les industries polluantes et plus que jamais contre la montée des eaux.

Septembre 2022

Elections à Venise

Le 25 septembre 2022, les électeur italiens étaient appelés aux urnes afin d'élire leurs représentants à la Camere dei Deputati, la Chambre nationale des Députés. Ces législatives, localement, ont placé en tête des votes (avec 42 % des voix) la candidate Martina Semenzato, issue d'une coalition politique composée notamment de la droite (Forza Italia) et du parti d’extrême droite Fratelli d'Italia, celui qui a porté Giorgia Meloni à la présidence du Conseil italien. A Venise, l'alliance entre le Parti Démocrate, les Verts et l'Engagement Civique, mouvement représenté au niveau national par l'ancien ministre Luigi di Maio, s'est classée à la deuxième place de ces élections, avec 33 % des voix pour la Vénitienne Maria-Teresa Menotto.

 

Précisons que la municipalité de Venise est quant elle dirigée depuis 2015 par Luigi Brugnaro, politique de droite, entrepreneur mais aussi dirigeant d'un célèbre club de basket. Le maire de la Cité des Doges a été réélu en 2020. Prochaines élections locales en 2025.

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