MUSÉE NATIONAL DE LA RÉPUBLIQUE DU KAZAKHSTAN

Inauguré en 2013 place de l'Indépendance, ce gigantesque musée fait face au tétraèdre du Palais de la Paix et de la Réconciliation universelle, dans l'alignement de la Grande mosquée, de l'Université d'arts appliqués et du Palais de l'Indépendance. Côté architectural, les formes jurent un peu les unes avec les autres, mais on constate ici l'objectif fixé par Nazarbaev aux architectes de sa ville : « que l'œil ne s'ennuie pas »… Le musée lui-même est le plus récent, mais également le plus vaste du pays.

Dans le hall d'accueil, dominé par un oiseau géant, il vous faudra traverser la boutique de souvenirs pour accéder au vaste hall dédié à Astana. Seul point d'intérêt, et non des moindres, de cette grande pièce sombre : les écrans interactifs présentant les principaux projets architecturaux comme celui du bâtiment autonome, alimenté en énergies propres, de l'Exposition universelle 2017 ou celui, de l'Abou Dhabi Plaza, le plus haut gratte-ciel d'Asie centrale culminant à 311 mètres !

Le hall ethnographique est agencé autour d'une grande yourte reproduisant et illustrant le mode de vie nomade. Là encore, des écrans interactifs sont disposés à différents points de la pièce. Vous pourrez y puiser quantité d'informations sur l'architecture des yourtes, sur les styles de vie et les traditions nomades, sur les instruments de musique, sur l'histoire, la religion… Les écrans s'appuient sur des schémas, des photos et des documents historiques et le tout est doublé en anglais. Au-dessus, un écran où défilent le jour et la nuit, les étoiles… Comme si on était vraiment dans la steppe !

Le clou de la visite est bien évidemment le hall consacré à "l'Homme d'Or" et à sa splendide armure, ainsi qu'à un grand nombre des 4 000 objets en or qui furent retrouvés dans sa sépulture. En 2019, 50 ans après avoir été découvert, l'Homme d'Or conservait toujours son mystère. On ne savait ni qui il était, ni d'où il venait, ni d'où provenaient toutes les richesses enterrées avec lui. Et son squelette, jamais étudié et mal conservé dans les archives du musée, ne permettait plus d'apprendre quoi que ce soit sur ses origines et son histoire, ni même d'être certain de son sexe. La décision fut alors prise de laisser l'armure exposée mais d'enterrer de nouveau la dépouille, protégée par une "capsule temporelle", dans l'espoir de la conserver jusqu'à ce que des générations futures soient en mesure de l'étudier de manière plus approfondie.

Les halls historiques passent en revue la faune et la flore préhistorique régionales puis s'attardent sur les grandes heures du Kazakhstan : la Route de la Soie, la Horde d'Or, la conquête soviétique… Armes, maquettes, tableaux, reconstitutions… Une grande partie de cette collection est consacrée aux religions polythéistes nomades et aux traces qui ont pu en être retrouvées dans le paysage.

Le hall consacré à l'Indépendance s'attache à mettre en valeur les grandes réalisations kazakhes. Le pétrole, le cosmodrome de Baïkonour, les réalisations architecturales, mais aussi, par exemple, les grandes aventures sportives comme celles du coureur cycliste Denis Vinokourov et de l'équipe Astana. On y trouve enfin la collection de portraits du président lors de ses voyages et visites officielles.

Au dernier étage, vous pourrez voir les installations de la partie consacrée à l'art contemporain. Des expositions temporaires enrichissent les installations permanentes.