SITE ARCHÉOLOGIQUE DE MERV

C’est évidemment pour ce magnifique site archéologique, classé au patrimoine mondial de l’Unesco, que les touristes affluent à Mary. L’entrée coûte 30 manats, auxquels il faut rajouter 50 manats pour faire des photos. Une voiture et un guide sont nécessaires pour arpenter le site, qui s’étend sur plus de 100 km². Tâchez d'évaluer rapidement les connaissances culturelles et la compétence linguistique de votre guide : pour un néophyte, la visite du site s'avérera un peu creuse si elle n'est pas commentée.

Histoire. Les premières traces d’urbanisation datent de la dynastie Achéménide, au VI^e siècle avant notre ère. La forteresse s’est transformée en ville, et s’est fait connaître sous le nom de Margiane ou Margush du temps d’Alexandre le Grand. Elle accueillait alors un véritable mélange de population et de religions, comme en témoignent les différents sites religieux mis au jour lors des fouilles (stupas bouddhistes, temples zoroastriens). La cité a continué à se développer pour atteindre son apogée aux XI^e et XII^e siècle, sous la dynastie des Turcs seljoukides. Merv était alors la ville la plus importante du monde islamique après Bagdad, et elle comptait une population de près de deux millions d’habitants.

Cet essor et cette prospérité ont connu une fin brutale avec l’arrivée des Mongols en 1221. En représailles contre un affront subi trois ans plus tôt, les armées mongoles se sont fait un devoir de raser entièrement la ville et d’éliminer le moindre de ses habitants. La splendide Merv ne s’en est jamais remise.

Les sites. Ils peuvent être abordés en suivant leur chronologie. De la forteresse Achéménide ne reste que Erk Kala, lambeaux des remparts de 800 m de longueur qui entouraient la citadelle du VI^e siècle av. J.-C. Le palais de la dynastie d’origine iranienne se trouvait au cœur du cercle défini par les remparts. Les murs dessinant un cercle concentrique très vaste autour d’Erk Kala datent de la période d’Alexandre le Grand. Celui-ci avait partiellement détruit l'ancienne ville pour construire son « Alexandrie Margiane ». Les sites sont ici présentés par ordre alphabétique et non selon le sens de la visite.