MONASTÈRE TIBÉTAIN DE SONGZANLIN
Ce monastère, situé à environ 5 km du centre de Zhongdian, est le plus grand monastère tibétain du Yunnan.
À la sortie nord de Shangri-La, adossé à la montagne, le monastère de Songzanlin s'impose dans le paysage comme un joyau doré au milieu des hauts plateaux tibétains. Surnommé le « Petit Potala » en référence au palais de Lhassa, l'ancienne résidence du dalaï-lama, il est le plus grand monastère bouddhiste tibétain de la province du Yunnan. Fondé au XVIIe siècle sous l'égide du cinquième dalaï-lama, il abrite aujourd'hui encore plusieurs centaines de moines et fut restauré à plusieurs reprises. Depuis les toits de la ville, on aperçoit déjà ses toitures vernissées aux reflets d'or, éclatantes au lever du jour.
Pratique. Depuis le centre touristique – immense bâtiment moderne où taxis et bus déposent les visiteurs – on récupère son billet, dépose ses affaires dans des casiers et, si besoin, loue un manteau chaud ou un costume tibétain traditionnel. On monte ensuite dans une navette pour parcourir les derniers kilomètres, mais les plus pressés (ou les plus curieux) peuvent rejoindre l'étang à pied en 20 à 30 minutes. Il suffit de marcher une dizaine de minutes sur la route principale, étroite et en travaux lors de notre passage, puis de bifurquer à gauche. La montée se fait alors progressivement, et déjà, le monastère dévoile ses toits dorés scintillant au soleil.
L'arrivée au sommet est saisissante. À 3 300 mètres d'altitude, le souffle se fait plus court, et les marches à gravir pour atteindre le cœur du monastère mettent à l'épreuve les jambes (attention à l'effort, combiné à l'altitude). Mais le spectacle qui attend en haut en vaut chaque pas. On entre par une vaste cour, souvent animée, où les visiteurs se croisent, les moines rient entre eux ou tapotent sur leurs téléphones, tandis que d'autres, concentrés, répètent des mantras ou font tourner les moulins à prières. À l'entrée des temples, les lunettes de soleil et les couvre-chefs doivent être retirés, et les appareils photo rangés : ici, on regarde avec les yeux, on ressent.
Le parcours, à l'intérieur de chaque pavillon, se fait dans le sens des aiguilles d'une montre. À gauche, le pavillon de Tsongkhapa, fondateur de l'école Gelugpa ; au centre, l'imposant Dratsang Hall où se déroulent les prières collectives ; à droite, le hall de Sakyamuni. Tout au fond, après une grande porte que les fidèles touchent pour en faire tinter la cloche, se trouve le Rombak Kamsen, également appelé parfois Cashmere Temple. En tout, une vingtaine de halls, temples et sanctuaires composent le site, chacun richement décoré.
L'intérieur des salles est d'une splendeur rare. Partout, des colonnes peintes, des tentures chamarrées, des sculptures complexes, des fresques murales illustrant les vies du Bouddha et les légendes tibétaines. Le regard se perd dans les détails et les couleurs, entre les offrandes de billets, les bougies qui vacillent, l'encens qui emplit l'air et les chants des moines qui montent, tantôt lointains, tantôt présents. Certains bouddhas dorés atteignent plus de dix mètres de haut. Les fidèles s'inclinent, glissent des billets au pied des statues, allument des cierges, se prosternent à plusieurs reprises dans un silence plein de ferveur. On assiste, ému, à une foi qui s'incarne dans chaque geste. Songzanlin est un lieu profondément vivant, où le sacré cohabite avec le quotidien. Un lieu qui bouleverse, un lieu inoubliable. Peu de temples en Chine, ou ailleurs, dégagent une telle intensité. À ne pas manquer !
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur MONASTÈRE TIBÉTAIN DE SONGZANLIN
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