CUEVA EL GUACHARO
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Ce monument naturel est décrété parc national le 15 juillet 1975 en hommage au célèbre expéditionnaire, Alexandre Humboldt. Superficie de 181 ha, la température moyenne se situe entre 18 et 19°C. Connu scientifiquement comme Steatiornis Caripensis, définition de l’oiseau hébergé et reproduit dans la grotte. Ces spécimens vivent en symbiose dans une zone obscure, protégée et humide, s’alimentent de fruits et construisent leurs nids sur la salinité des parois de la grotte. L’histographie révèle que, en 1977, Francisco de Ybarra y Herrera, évêque du diocèse de Saint-Thomas-de-Guyane, fut une des premières personnes à explorer la grotte. Mais il subsiste des évidences historiques : avant la colonisation, les indigènes la visitèrent.
A partir de 1657, les missionnaires capucins franciscains la découvrirent lors de l’évangélisation de la province de Cumana. Humbold la visita lors de ses expéditions en 1799, comme en témoigne une dalle dédiée au grand homme (pour s’aventurer plus loin, les amateurs de grotte éclairés doivent demander un permis à Inparques, à Caracas). L’auteur raconte qu’il parcourt alors 472 m pour arriver à une stalactite géante, « El Castillo » (le château). C’est en 1855 que Agustin Codozzi parcourt la grotte dans son intégralité pour atteindre le « Pas du silence » et le « Salon de los Pechos ».
Lors de fortes pluies, de juillet à septembre surtout, il peut arriver que le lit de la rivière déborde et inonde une bonne partie de la grotte, rendant la visite impossible. Un très bon sentier jalonne la grotte, accessible donc de 4 à 77 ans. Pendant la saison des pluies pourtant, une paire de baskets sera plus adaptée que vos sandales Teva. Enfin, l’utilisation du flash est interdite les 800 premiers mètres.
En effet, les guácharos, animaux photophobiques, ont les pupilles complètement dilatées par l’obscurité et la lumière de votre appareil les aveugle au point de perdre tout repère ! Ils s’écrasent alors contre les parois de la grotte et meurent. Dans la grotte, l’utilisation de lampe à pétrole à la lumière discrète est tolérée. La plus grande grotte du Venezuela est aussi vénérable, vieille de 130 millions d’années, et mérite résolument le déplacement. Sur les 9 000 m de galeries, un peu plus de 1 800 m seulement sont visibles.
Votre marche (parfois glissante) dans la caverne sera égayée par les formes étranges de stalagmites et de stalactites. Celles-ci forment des figures – ou des ombres – aussi variées que des seins, King Kong, un champignon, un palmier, un pélican, une tête d’éléphant ou un couple d’amoureux. C’est réellement fascinant !
Vous passerez de la salle assourdissante des guácharos à celle du Silence, pour aboutir à la salle des poitrines « Pechos ». Mais pour l’instant, vous êtes dans l’antre du troglodyte « photophobique » : Steatornis caripensis. Ce mot barbare signifie étymologiquement « oiseau de l’huile de Caripe », guácharo pour les intimes.
Il ne vit que dans le noir, atteint 1,10 m d’envergure et a des yeux bleuâtres fort peu utiles puisque le volatile se déplace, comme une chauve-souris, en émettant des ultrasons. La nuit, il part dans le parc national à la recherche de graines dont il se nourrit.
Ce sont ces mêmes graines qu’il rejette, après digestion, dans la caverne et qui germent quelques jours, jusqu’à ce que le manque de lumière ne leur devienne fatal. L’écosystème bien particulier de la grotte est aussi composé de souris, de crabes, de champignons, d’araignées, de grenouilles, de chauves-souris et autres gracieuses créatures.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur CUEVA EL GUACHARO
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