MUSEO DI CAPODIMONTE
Au cœur d'un beau parc, ce musée conserve des œuvres des plus grands peintres italiens, ainsi qu'une section d'art contemporain.
C'est l'un des musées les plus importants de Naples, sa visite est incontournable pour les amateurs de peinture italienne. Les collections sont exposées dans le palais de Capodimonte, autre témoignage du règne de la dynastie des Bourbons-Sicile, qui prendra les rênes du pouvoir à Naples à partir de 1739. La construction du palais, sous l’impulsion du roi Charles de Bourbon, débute en 1747 pour ne s’achever qu’un siècle plus tard en 1838. Il demeure l’un des symboles du baroque et du rococo napolitain. Ceinturé d’un vaste parc boisé (134 ha) aménagé par Sanfelice, le palais abrite naturellement les appartements royaux et de magnifiques collections d’art médiéval et moderne.
Premier étage : il se divise entre la galerie Farnèse et les appartements royaux. La galerie Farnèse présente une collection de peintures constituée majoritairement par la puissante famille Farnèse, et que Charles de Bourbon reçut en héritage de sa mère Élisabeth Farnèse. Dans la première salle, plusieurs portraits de famille, dont le Portrait de Paul III Farnèse et ses petits-fils du Titien, œuvre entièrement construite dans les tonalités de rouge qui révèle la psychologie des personnages et le climat à la cour papale. Également un Portrait d'Alexandre Farnèse attribué à Raphaël. Dans la salle suivante, la Crucifixion de Masaccio est une acquisition plus récente. Les œuvres sont ensuite présentées suivant un parcours chronologique et par école : les peintres florentins des XVe et XVIe siècles (Masolino, Botticelli, Pontormo, Rosso Fiorentino), la Vénétie au Quattrocento (Giovanni Bellini, Mantegna), l'Ombrie avec le Pérugin et Luca Signorelli. Beaux portraits du peintre El Greco. Plusieurs œuvres du Titien, parmi lesquelles Danaé qui suscita l'admiration de Michel-Ange. La production picturale de l'Émilie-Romagne est bien représentée, avec des peintures du Parmesan et du Corrège. Quelques œuvres françaises et flamandes dont deux tableaux de Pieter Brueghel l'Ancien. On passe ensuite dans les Appartements royaux qui comprennent une armurerie et une galerie des porcelaines conservant environ 3 000 pièces dont certaines ont été réalisées par les plus prestigieuses manufactures européennes du XVIIIe siècle : Capodimonte, Sèvres et Meissen.
Deuxième étage : il est consacré pour une grande partie à la production artistique à Naples du XIIIe au XVIIIe siècle. Œuvres de Roberto d'Oderisio, représentant majeur du courant giottesque à Naples. Saint Louis de Toulouse couronnant Robert d'Anjou de Simone Martini : le tableau a été commandité au peintre siennois par le roi de Naples Robert d'Anjou l'année de la canonisation de son frère Louis, évêque de Toulouse (1317). On y retrouve la ligne délicate et sinueuse, ainsi que les couleurs chatoyantes et le goût du détail caractéristiques de la peinture siennoise du XIVe siècle. Les salles suivantes présentent l'activité picturale au temps des Angevins et des Aragonais (Saint Jérôme dans son cabinet de travail de Colantonio, le maître d'Antonello de Messine). L'une des pièces maîtresses du musée est la Flagellation du Christ du Caravage. L'artiste séjourna à Naples à deux reprises, en 1606-1607, puis en 1609. Il exécuta pour la haute société napolitaine plusieurs œuvres majeures parmi lesquelles cette Flagellation du Christ commissionnée par la famille de Franchis pour l'église San Domenico Maggiore. Le tableau est représentatif du style du Caravage, avec ses clairs-obscurs violents faisant émerger les figures de l'obscurité, avec ses contrastes de lumière qui accentuent le caractère dramatique et théâtral de la scène. Le Caravage influença profondément des peintres œuvrant à Naples tels que Jusepe de Ribera, Battistello Caracciolo ou encore Artemisia Gentileschi. La section suivante est justement consacrée aux peintres baroques : le Calabrais Mattia Preti, Bernardo Cavallino, Jusepe de Ribera, Luca Giordano... Après, on accède aux premières salles dédiées à l'art contemporain, avec une installation de Jannis Kounellis et les œuvres monumentales d'Alberto Burri et John Armleder.
Troisième étage : suite de la section d'art contemporain avec, entre autres, Vesuvius d'Andy Warhol, que l'artiste pop réalisa en 1985 à l'occasion d'une exposition à Capodimonte.
Parc : profitez-en naturellement pour vous mettre au vert dans le parc de Capodimonte à l’ombre de ses pins, cèdres et autres eucalyptus. Avec ses 134 hectares, c’est le poumon de la ville mais aussi le lieu idéal pour la conservation des plantes rares (on y dénombre environ 400 espèces végétales !). Aménagé en 1734 sur ordre de Charles de Bourbon, le Real Bosco di Capodimonte est enrichi d’une grande variété d’arbres : cèdres du Liban, cyprès, palmiers… Il a été projeté par l'architecte Ferdinando Sanfelice et comprend plusieurs jardins (jardin baroque, jardin anglo-chinois, jardin paysagiste avec un belvédère sur le golfe de Naples, jardin pastoral), des fontaines et des édifices historiques (Fabrique Royale de Porcelaine, Casino de la Reine...). Au fond du parc, le Giardino Torre était un jardin fruitier. Il est dominé par une tourelle qui a été le théâtre d'un grand moment de l'histoire culinaire italienne : c'est dans son vieux four à bois que furent enfournées les pizzas servies lors d'un repas en l'honneur du roi Umberto Ier et de son épouse la reine Marguerite de Savoie en 1889. Cette dernière marqua sa préférence pour la pizza à la tomate, mozzarella et basilic, qui fut baptisée depuis lors « pizza margherita » en hommage à la souveraine.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur MUSEO DI CAPODIMONTE
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Pour s'y rendre, le bus C63 part de Piazza Dante et passe devant le musée archéologique: l'arrêt est à quelques mètres des grilles du superbe parc royal.
Quant à l'intérieur, courrez voir les primitifs italiens dont le magnifique Christ en croix de Masaccio, travaillé en raccourci ...
On peut aussi voir certains anciens appartements ...
Compter au moins 2h de visites (minimum!)