GROTTES ET GRENIERS DE NOK ET DE MAPROUG

Sans doute le plus beau site de la région. Seules les grottes de Nok ont été « aménagées » afin de permettre leur visite. On les nomme aussi les grottes de Nano car elles dépendent du village. Arrivé à Nano, il faut prendre contact avec le guide Mikabini Koulbème, qui vous fera une présentation des lieux et vous guidera vers l'escalier de fer en bord de falaise qui mène aux grottes. On se faufile à l'intérieur de la faille, parfois à un mètre de hauteur, entre chaque grenier, le tout face à un panorama vertigineux. Ces grottes servaient d’abri et de refuge aux populations autochtones lors des périodes d’insécurité diverses qui ont sévi dans la région du XVII^e au XIX^e siècle. Un guetteur se trouvait sur les hauteurs, chargé d’avertir les populations. Lorsqu’un danger se présentait, il allumait un feu pour en avertir les villages. Les femmes et les enfants se réfugiaient alors dans les grottes. Le village pouvait vivre en autarcie pendant plusieurs semaines. On observe encore de nombreux greniers à grain (134) ainsi que des poulaillers qui ont été compartimentés afin de gagner de l’espace. De forme cylindrique, oblongue ou semi-sphérique, ils s’ouvrent vers le haut. Taillés dans le style architectural traditionnel à partir des matériaux locaux, ces greniers contenaient les récoltes. Une petite source assurait l’approvisionnement en eau. Les grottes et greniers de Nok et de Maproug figurent sur la liste des sites proposés au Patrimoine mondial de l’Unesco.