VAT HO PHRA KÈO
Vat Ho Phra Kèo n’est pas un simple temple ; il s’agit là d’un monastère palais – Vat Ho – dont l’entretien n’était pas assuré par des moines, mais par le souverain lui-même. Vat Ho Phra Kèo signifie littéralement « monastère palais du Bouddha d’émeraude », il fut édifié pour abriter ce fameux Bouddha d’émeraude dont voici l’histoire.
En 1545, Setthathirath, qui allait faire de Vientiane la capitale du Lane Xang, n’avait que 12 ans quand son père, Phothisararath, le désigna pour monter sur le trône de Chiang Mai à la demande des notables de ce petit royaume baptisé alors Lan Na. Phothisararath mourut accidentellement peu de temps après et le jeune Setthathirath fut appelé pour prendre sa succession. En l’honneur de son règne, les notables de Chiang Mai lui remirent un présent : une petite statue couleur de jade de Bouddha assis dans la position de méditation, Phra Kèo.
Luang Prabang possédant déjà le Phra Bang, le jeune souverain décida d’installer ce Bouddha dans l’enceinte de sa nouvelle résidence à Vientiane. Le monastère palais avait alors fière allure avec ses immenses portes en bois doré et sculpté, ses peintures murales rouges et or, ainsi que sa toiture élancée à triple rupture de pente. Cependant, les relations se dégradèrent entre l’ancien royaume du Lan Na, sous domination siamoise, et celui du Lane Xang. Ayuthya, le roi siamois, mit un point d’honneur à récupérer le Phra Kèo qu’il considérait comme faisant partie de son patrimoine national. En 1779, suite à la défaite de l’armée lao face aux Siamois, le Bouddha d’émeraude prit définitivement le chemin de Bangkok où il est aujourd’hui exposé dans un autre Vat Ho Phra Kèo (le Wat Phra Kaew comme on l'appelle en Thaïlande). En 1828, Vientiane fut mise à feu et à sang ; le vat resta en ruine jusqu’en 1936, date à laquelle les autorités laotiennes et françaises décidèrent de restaurer le monument. Sous la direction du prince Souvanna Phouma, ingénieur des travaux publics de formation, le bâtiment fut reconstruit sur le modèle de l’ancien, le but de cette reconstruction étant d’en faire un musée des arts religieux. On y transféra donc les pièces qui étaient entreposées jusqu’alors dans divers monastères et, en 1954, on y ajouta celles de la collection lao du musée Louis Finot de Hanoï. Aujourd’hui, on peut y admirer quelques belles pièces : stèles gravées d’inscriptions Môn ; somptueux trône doré ; statues d’origine Khmer et nombre de sculptures sur bois, dont ces superbes portes sculptées qui sont l’une des principales richesses de l’art lao.
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