VAT PHOU
Les dynasties étendent leurs pouvoirs pour finir par régner, dès le IXe siècle, sur l'ensemble du territoire khmer et choisir Angkor comme capitale. Cependant, les souverains khmers ont honoré ce lieu jusqu'au règne du dernier roi, Jayavarman VII, au XIIe siècle, et ont créé les fondations à Vat Phou. Par la suite, ce sanctuaire devient bouddhiste et l'est resté de nos jours. Chaque année, fin janvier ou début février, a lieu un festival au moment de la pleine lune qui attire des foules de fidèles.
Ce site est plus ancien que celui d’Angkor Vat (de deux siècles environ). Francis Garnier a redécouvert le site en 1866 ; les villageois pensaient alors qu'il avait été construit par des gens d’une autre race.
Des inscriptions datant des Ve et VIe siècles mentionnent la présence d'un temple dans la montagne, mais celui-ci a disparu et a été remplacé par le site actuel. Vat Phou tel qu'on le voit aujourd'hui a été construit dans la première partie du XIe siècle. Des agrandissements et des rénovations ont été effectués au XIIIe siècle. L'ensemble est orienté selon un axe Est-Ouest, escalade une montagne et aboutit au sanctuaire, situé sur une terrasse au pied de la falaise où coule la source sacrée.
Les barays et l'allée. En pénétrant sur le site on aperçoit d'abord deux barays, des lacs artificiels représentant l'océan qui englobe la terre, puis une terrasse en grès. Une allée bornée de briques mène à une esplanade où se font face deux bâtiments.
Les palais, le temple de Nandi, et l'ancienne route Khmère. Les deux édifices rectangulaires avec cour intérieur arborent des frontons sculptés, datant du XIe siècle (période de Koh Ker). De là une allée centrale bordée de galeries en partie détruites mène à un escalier. Sur le côté (sud de l'allée), on peut admirer des vestiges d'un édifice du milieu du XIe siècle surnommé le temple de Nandi, le taureau sacré monture de Shiva. Puis une route en hauteur conduit au temple de Nang Sida en passant par Ban That où se trouvent trois chapelles khmères, à 30 km au sud, et se termine à Angkor.
Les escaliers et la terrasse. Le premier escalier mène à une terrasse, puis à un deuxième escalier au pied duquel sont bâtis deux édifices datant du XIIIe siècle. Aujourd'hui en partie détruits, ils renfermaient tous deux un Dvarapala ou gardien de porte. Seul celui qui se trouve au nord est encore visible : il tient une massue dans une main, l'autre est posée sur le cœur en signe de respect. Ce serait la représentation du roi Kammantha. Depuis le sommet du second escalier on accède à un troisième… qui conduit à l'avant dernière terrasse et ses six tours en briques dont l'époque d'origine est incertaine (XIe siècle ?). Elles renfermaient des Shivalinga. De là on aperçoit la vaste terrasse supérieure.
La source (sous-sol). Derrière le portique, un abri sous-roche contiendrait les sources sacrées. Des fouilles archéologiques effectuées entre 1991 et 1993 ont révélé plusieurs aménagements successifs de cette zone dont la fonction était la collecte et l'adduction des eaux vers le sanctuaire. Cet aménagement unique fait la particularité de Vat Phou. Autrefois, un petit temple encastré dans la falaise sacralisait l'eau de la source. Derrière ont été retrouvées des statuettes en bronze khmères de Vishnou, celle d'une divinité féminine et des effigies de Bouddha. Les eaux de la source étaient récupérées dans un bassin de grès vert et de briques et amenées au sanctuaire via un aqueduc.
Des socles déterrés autour de la source témoignent de la présence de statues aujourd'hui disparues, probablement à des Shivalinga.
Le sanctuaire. C'est sur la terrasse supérieure qu'est bâti le sanctuaire principal datant du milieu du XIe siècle. À l'instar de tous les temples khmers, il est doté d'une bibliothèque, et bordé à l'ouest par un portique à gradins du XIIIe siècle, percé de deux portes qui accèdent à la zone de la source sacrée.
Dans la roche qui soutient le portique, derrière le sanctuaire, on peut voir une sculpture de Trimurti, la trinité hindouiste (Shiva, au centre ; Brahma, à droite ; Vishnou, à gauche). On accède au sanctuaire par trois portes : sud, est et nord. À l'arrière, il y avait autrefois un Shivalinga arrosé par l'eau de la source. À noter : l'arrosage permanent du lingam est quelque chose d'unique dans la religion hindouiste khmère. Cela confère donc un caractère particulier à Vat Phou. Sur les façades extérieures, on peut voir les gardiens de portes et des Devata, divinités féminines. Les portes sont toutes sculptées et l'on voit surtout des représentations de Krishna, Indra, Vishnou, Shiva et des illustrations du Ramayana. Ce sanctuaire a été converti en temple bouddhiste et renferme des statues récentes à l'effigie de Bouddha.
Au nord du sanctuaire, on peut apercevoir des édifices monastiques récents et plus loin, des rochers sculptés : un éléphant, un crocodile et un serpent (naga). Ils dateraient du XIIIe siècle (ou avant). Peut être un lieu de sacrifice lors des festivités du Vat Phou… À voir également des vestiges de cellules de méditation en grès (parois, socles) beaucoup plus anciennes. Un pied de Bouddha est sculpté dans la roche.
Autour de Vat Phou, à 1 km au sud du temple de Nandi on peut visiter les ruines du temple de Nang Sida datant du début du XIIe siècle. Plus loin se trouve le temple de Thao Tao du début du XIIIe siècle. Il est plus difficilement accessible. Sur l'autre rive du fleuve, au bord de la Nam To Mo se trouvent les vestiges d'un autre temple datant des VIIe et XIIe siècles.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur VAT PHOU
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
On sent la spiritualité de l'endroit
Il existait des centaines d années avant le site d'Angkor,(vers le 11 ou 12eme siècle).
Site a visité , départ en minibus pour rejoindre le temple, et ne pas hésiter a monter les marches pour découvrir la vue magnifique sur ce site
Prix du ticket d'entrée 50 ààà kIps
Jean Paul