CHIMFUNSHI WILDLIFE ORPHANAGE

A environ 70 km au nord-ouest de Chingola, ce sanctuaire pour chimpanzés constitue le véritable atout de la Copperbelt pour le voyageur épris de beautés africaines. Une excellente raison de se perdre jusqu'aux confins de la Zambie : rencontrer ces singes si proches de l'Homme et qui sont devenus si rares à cause du braconnage.

Histoire. Originaires de Grande-Bretagne, David et Sheila Siddle se sont installés, à la fin des années 1970, à Chimfunshi, une ferme située à la source de la rivière Kafue, tout près de l’ancien Zaïre. En 1983, le couple recueille Pal, un chimpanzé rescapé des méfaits de braconniers zaïrois. L’animal est dans un état déplorable, mais, à force de soins et d’affection, David et Sheila parviennent à le sauver. Cette histoire marque le début de leur engagement en faveur des primates. Cinq ans plus tard, ils s’occupent de 19 chimpanzés, tous réchappés de la contrebande qui fait rage dans les forêts zaïroises. A cette époque, faute de moyens, les animaux sont gardés dans des cages et régulièrement promenés dans les forêts voisines. Mais, bientôt, les Siddle entreprennent la construction d’un premier enclos, puis de deux autres en 1991 et 2003. Grandissant au fil des ans, avec l’aide de donations internationales, l’orphelinat a aujourd’hui la charge d’une centaine de chimpanzés, dont certains viennent des zoos du monde entier (notez que ces grands singes ne font pas partie des animaux naturellement présents sur le territoire zambien). La grande réussite du projet consiste en la reconstitution des pensionnaires isolés en groupes organisés de 20 à 30 individus, et le centre s’enorgueillit de la naissance d’une quinzaine de bébés. En plus des chimpanzés, le centre s’occupe de toutes sortes d’animaux, à fourrure ou à plume, nécessitant une assistance. C’est ainsi qu’en 1992 ils ont sauvé Billy, une femelle hippopotame, qui est ainsi devenue l’imposante mascotte des lieux avant de perdre la vie en 2013. David Siddle, le fondateur du sanctuaire, est décédé en 2006.

Aujourd'hui. Bien que Sheila reste très impliquée dans le projet, Chimfunshi est désormais dirigé par leur fille, Sylvia Forbes, et son mari. Les Forbes sont plus enclins à l’accueil des touristes que ne l’étaient les Siddle et les visiteurs sont désormais bienvenus. Ils peuvent assister au repas principal des chimpanzés. Le projet abrite près de 130 chimpanzés, répartis dans 4 enclos mesurant entre 19 et 77 hectares chacun. Rescapés de parcs d'attractions, de détenteurs d'animaux sauvages trafiqués ou sauvés du braconnage, ils sont lourdement traumatisés et blessés. Sur place, en plus du centre on trouve un village pour l'équipe et leurs familles qui y travaillent (300 personnes, dont 150 enfants environ), une école, un dispensaire et un centre de sensibilisation à la protection de la nature.

Visite. La meilleure heure pour les observer est de 10h à 11h30 et de 13h30 à 15h. Le projet dispose également d'un terrain de camping et de trois cottages rustiques en self catering avec chacun une chambre double, une chambre twin et un dortoir. Une cuisine commune avec frigo et un espace barbecue sont mis à la disposition des voyageurs.

Important. Pour protéger les chimpanzés, les visiteurs doivent se munir de preuves de vaccination de plus de 15 jours pour les maladies suivantes : Hépatites A et B, Méningite A, C, Y et W135 (un seul vaccin), rougeole, polio, tétanos, fièvre jaune et grippe.