SITE ARCHÉOLOGIQUE DE BEIKTHANO
A l’heure actuelle, ce ne sont que des ruines éparpillées sur 8 km2.... Bien moins foulé que Bagan, le site archéologique de Beikthano remonte à une époque définie entre le Ier et le Ve siècles de notre ère. A l’origine de sa construction : Le peuple pyu. Il n'existe encore aujourd'hui que très peu d'informations sur la civilisation pyu.
Selon la légende, Beikthano fut créé, il y a deux mille quatre cents ans, par la princesse Panhtwar, descendante d’une dynastie tout aussi folklorique, la dynastie de Tagaung, de haute Birmanie. La chute de Beikthano est, quant à elle, attribuée au roi Duttabaung de Sri Ksetra, qui prit d’assaut la ville fortifiée et l’anéantit sauvagement. Ayant fait prisonnière la princesse, il finit par l’épouser.
Les faits historiques ont un son de cloche très différent : la construction de la ville remonterait au Ier siècle ap. J.-C., tandis que sa chute serait attribuée à un incendie malencontreux. Mythe ou réalité, peut-être que le part de mystère qui enveloppe les vestiges participe au charme des lieux. Seule l’existence d’une ville pyu du nom de Beikthano est attestée par les ruines du site. Au-delà, c’est le flou le plus complet.
La visite risque de plaire davantage aux fervents amateurs de vieilles pierres qu’aux voyageurs avides de découverte de sites grandioses.
De nombreux objets découverts sur le site apportent quelques maigres informations supplémentaires sur la civilisation pyu de l’époque : colliers de perles et d’argile, poteries, jarres, pierres précieuses, urnes funéraires, pièces portant des symboles de prospérité et de chance. Autant d’indices à déchiffrer, qui trouvent désormais leur place dans les musées de Taungdwingyi, non loin de là, et de Yangon. Les ornements laissent à penser que la population pyu de Beikthano comprenait de nombreux artisans : tisserands, potiers ou artistes travaillant les métaux.
Aucune statues de bouddhas, ni de reliques sacrées semble indiquer que la religion de l’époque s’apparentait à une secte, proche du bouddhisme adopté par la suite, mais qui ne vouait aucun culte aux images ni à la statuaire de Bouddha.
Le site de Beikthano comprend trois édifices principaux : les vestiges du palais assortis de multiples petites cellules, les fondations de ce qui aurait pu être un stūpa et un monument funéraire, comme en atteste la présence de squelettes et d’urnes mortuaires. Le tout est ceint par un vaste rempart, qui devait originellement s’étendre sur plus de 12km de long.
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