Sur le plateau de Tagant, au carrefour des routes caravanières, Ksar el-Barka occupe un site remarquable, sur la rive nord de l'oued el-Abiod, affluent majeur du lac Gabou, où viennent se rassembler une large part des eaux de surface du Tagant. Ksar el-Barka abrite les vestiges d'une cité fortifiée fondée par les Kunta venus de Ouadane en 1690 et qui s'y sont sédentarisés.Ville abandonnée. Détruite et reconstruite à de nombreuses reprises, la ville est maintenant complètement abandonnée, n’ayant pas eu la chance, comme d’autres, de voir se développer une nouvelle cité près des ruines de l’ancienne. Certaines maisons, dont plusieurs à étages en pierres sèches, sont encore en assez bon état, avec leurs murs crépis d'argile aux niches triangulaires ou cloisonnées. On distingue clairement les anciennes ruelles, et la mosquée qui est restée pratiquement intacte, si ce n’est le toit et le minaret qui ont disparu. Après avoir pris soin de faire du bruit pour éloigner les bestioles indésirables, il est émouvant de pénétrer à l’intérieur de la mosquée pour admirer ses imposantes colonnes cylindriques qui ne laissaient vraiment pas beaucoup de place aux fidèles qui venaient y prier. Cette cité s’est montrée d’un grand intérêt patrimonial de par la diversité et le nombre des manuscrits identifiés et répertoriés chez les ressortissants de ce bourg presque oublié. De nombreux sites néolithiques et les multiples peintures rupestres sont observables alentour.Destruction. À partir de 1820, la guerre qui opposa les Kunta aux Ahl Sidi Mahmoud et aux Ahl Mohamed Cheïne aboutit en 1822-1823 à la destruction de Ksar el-Barka et de Rachid (palmeraie voisine fondée par les Kunta en 1723), épisode malheureusement suivi d’une épidémie de variole sur l’ensemble du Tagant. En février 1905, les forces d'occupation françaises, sous les ordres du délégué général de l’administration coloniale Xavier Coppolani, occupèrent Ksar el-Barka et y construisirent un bâtiment fortifié tenant lieu de réservoir de céréales destiné à l’approvisionnement des troupes françaises installées à Tidjikdja.En 1914, l’administration coloniale accéda à un vieux désir du chef tribal de l'époque, Sidi Mhammed Ould Sidi Ahmed Ould Ahmed, de reconstruire partiellement la cité dont il vécut la dernière destruction. C'est ainsi que la mosquée fut restaurée, qu'une centaine d'habitations furent reconstruites et plusieurs points d'eau créés au sein des diverses palmeraies établies sur les rives de l’oued. Mais cet effort de renaissance se trouva bientôt compromis par l’apparition de nouveaux moyens de transport et de communication, tant maritimes que terrestres.Programme de sauvegarde. L’essor de ces nouvelles voies commerciales vint tarir le commerce caravanier et la région du ksar qui, progressivement, se vida de ses habitants, dont une partie vint, dès la fin des années 1950, lors de la construction de la passe de Moudjeria (entraînant le contournement routier définitif de Ksar el-Barka), se fixer à Nbeika.Un programme de protection et de sauvegarde de la cité, mis en place par le gouvernement, est actuellement en cours de réalisation.(Texte de Bruno Lamarche et Abdel Wedoud Ould Cheikh pour Détours Mauritanie Voyage).

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