FORT GALLIENI

Sur la route de Doko, à quelque 2 km du village de Niagassola, sur une colline qui domine le village, vous verrez les ruines du fort Gallieni, du nom de l'ancien commandant supérieur du Soudan français. Construit en 1885 pour maintenir la prééminence française sur le fleuve Bakoy et les régions aurifères du Bouré, un détachement de marins français y était basé pour faire face aux sofas (mercenaires) de Samory Touré. Aujourd'hui il reste des pans de mur presque complets et le rez-de-chaussée d'un bâtiment de 2 étages. Construits en pierre mais également avec de la terre de termitière, ces ruines se dégradent peu à peu sous l'effet conjugué du temps et des aléas climatiques. Il reste également des morceaux du mur d'enceinte du fort qui devait faire environ 250 m par 150 m et ceux d'une guérite. Malheureusement, le site étant laissé à l'abandon le temps y accomplit doucement mais sûrement son œuvre destructrice. Par ailleurs un cimetière dit des Blancs (vingt-quatre tombes en béton), situé à quelque 500 mètres du fort ainsi qu'un cimetière dit des tirailleurs, situé entre le fort et le village (sept amas de pierres) complètent ce site historique qui mériterait un meilleur sort. De fait, seuls ces deux cimetières sont entretenus régulièrement, comme en témoigne la mission menée par l’ambassade de France en 2017. Une manière de prolonger le devoir de mémoire. Tous ces vestiges sont comme les derniers témoins de cette période de résistance héroïque des Malinkés à la domination coloniale. Un lieu pour les passionnés d’histoire !