LES MONTS NIMBA

Ce massif montagneux, à cheval sur le territoire de la Côte d’Ivoire, du Liberia et de la Guinée, constitue une chaîne d’une quarantaine de kilomètres de long, qui culmine au mont Richard-Molard à 1 752 m. C’est le deuxième massif le plus haut d’Afrique de l’Ouest, après les monts Loma de Sierra Leone (1 948 m). Cet ensemble a été classé réserve naturelle protégée et s’étend sur plus de 15 000 ha. On y a recensé plus de 90 espèces de mammifères, dont des guibs harnachés, des céphalophes, des buffles de forêt, des genettes, des colobes, des cercopithèques et des chimpanzés. Il y vit aussi le fameux crapaud vivipare au-dessus de 1 000 m d'altitude et qui est unique au monde.

Ce massif est constitué de quartzite et est très riche en minerai de fer. C'est pourquoi depuis les années 1970, les monts Nimba sont dans le collimateur de grandes compagnies minières. Des problèmes politiques, structurels et/ou financiers ont jusqu'à présent gelé l'exploitation de la zone. D'ailleurs ce site est classé au patrimoine mondial, et est à ce titre théoriquement protégé. Mais pour combien de temps encore, les compagnies minières affirmant pouvoir y travailler en respectant l'environnement ? Reste que le périmètre minier représente 5 500 ha sur les 12 500 de la réserve écologique, une exploitation sans répercussions sur l'environnement semble donc impossible. L'expérience du côté libérien, avec le désastre écologique qui en a résulté, ne plaide pas vraiment en faveur de ces compagnies : rivières polluées, forêts détruites. Les Guinéens sont prévenus.

La découverte des lieux est parfois difficile, compliquée par l'activité des sociétés minières de la zone. Cependant plusieurs solutions existent pour se lancer à l'assaut des pentes abruptes des monts Richard-Molard ou Leclerc…

Tout d'abord, le village de Gbakporé constitue une des voies principales. Il vous faudra alors contacter Bernard Doré qui vit à Gbakporé et connaît très bien les environs au + 224 622 85 73 21. Il pourra accompagner les randonneurs volontaires pour une marche, un peu sportive, sur les pentes du mont Leclerc. Il organise par ailleurs des visites dans différents sites de la région (pont naturel, tombe de Jacques Richard-Molard, grotte de Kéoulenta…). Il propose également un hébergement basique chez lui.

Vous pourrez aussi vous lancer à l'assaut du Nimba depuis le village de Serengbara dans les environs de Bossou. Les guides de l'Institut de recherche de Bossou pourront alors vous ouvrir le chemin. Possibilité de passer la nuit sur place avant de vous lancer au petit matin.