KOUNIA ARK
Reconstruit au XVIIe par Arang khan, le fils d'Anusha khan, le palais comprend la salle du trône et les murailles qui protégeaient de l'extérieur comme de l'intérieur de la ville. Mais c'est au début du XIXème siècle, sous Altuzar khan, fondateur de la dynastie des Kungrad, que fut entamée la construction du palais actuel. Il comprenait plusieurs cours intérieures où se trouvaient la mosquée, la garde, la chancellerie, la salle du trône, la Monnaie et le harem. Derrière les grandes portes du palais, différentes cours intérieures servaient d'antichambre aux visiteurs et de cour de la garde, puis venait la chancellerie. À droite se trouve la mosquée d'Été (1838). Son immense iwan à six colonnes aux murs recouverts de majolique bleue est d'une époustouflante beauté : arabesques végétales et dessins géométriques réalisés par des maîtres artisans renommés du XIXe siècle, Abdullah et Ibadulla Djinn.
La Monnaie, située au fond de la cour intérieure, est aujourd'hui transformée en musée. Afin de préserver le savoir-faire, ceux qui y frappaient les pièces étaient prisonniers et ne sortaient qu'après leur mort. C'est dans la seconde cour intérieure, Kurinish Khana, construite en 1804, que le khan recevait ses sujets à l'abri de hauts murs. La salle du trône proprement dite consiste en une longue pièce vide aux hauts plafonds. Le trône en bois plaqué de feuilles d'argent, qui se trouvait dans la grande niche au fond de la pièce, est en Russie. Des panneaux en gantch (bois) sculpté et doré décorent les murs.
L'iwan à deux colonnes, ouvert vers le nord pour profiter des vents plus frais durant les mois chauds, est décoré de majolique aux couleurs froides réalisées avec de la poudre de cobalt pour le bleu ou de cuivre pour le vert. Le plafond est, à l'inverse, décoré de couleurs chaudes, jaune et rouge, symboles zoroastriens du soleil et du feu. Le soleil ou les étoiles, souvent symbolisés sur les plafonds, consacrent le khan comme intermédiaire entre la terre et le ciel. Les portes de bois ainsi que les colonnes sont entièrement sculptées. Leur base évasée et creusée permettait de les enfoncer sur leur socle de marbre ou de bois, en isolant le bois de la pierre avec de la laine de chameau aux propriétés antisismiques.
Depuis l'intérieur de Kounia Ark, on accède par un petit escalier à Ak-Cheikh-Bobo, « la tour du cheik blanc », construite au XIIe siècle (partie la plus ancienne conservée) et nommée en souvenir du cheik qui y vécut au XIVe siècle. À la fois résidence royale, tour de garde et tour de guet, elle offre une vue panoramique.
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Avis des membres sur KOUNIA ARK
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
à noter que chaque carreau de faïence est numéroté car unique et a sa place dans cette immense décoration où les raccords sont invisibles de loin et à chercher de près tant les artistes ont été précis dans leur réalisation.
à visiter absolument
En faire le tour permet de découvrir les quartiers d'habitation de cette ville et d'admirer cette réalisation exceptionnelle .