MOSQUÉE MAGOK-I-ATTARI
Avant la conquête arabe se trouvaient à cet emplacement un marché et un temple bouddhique, puis un temple zoroastrien dédié à la lune. La première mosquée fut construite au IXe siècle – ce qui en fait la plus vieille d’Asie centrale – en s'appuyant sur les fondations existantes. Elle fut entièrement reconstruite au XIIe siècle puis remaniée au XVIe. Mais suite aux destructions par les troupes de Gengis Khan, elle disparut et ne fut découverte qu'en 1839, par Chichkine, le même archéologue qui avait mis au jour, dans le cimetière, le mausolée Samani.
Les fouilles ont également permis de faire resurgir du passé le portail sud de la mosquée du XIIe siècle. Chichkine découvrit également les traces du temple zoroastrien datant du Ve siècle, et du temple bouddhique, plus vieux encore. Un palimpseste architectural qui explique que le sol de la mosquée se situe à environ 4,50 mètres sous la surface de la terre. Raison pour laquelle l'origine du nom vient de « maghākī », ce qui signifie en persan « dans un fossé ». Un nom à la signification très imagée qui reflète bien son histoire : « agok » voulant dire « souterrain » et « attor », « marchand ».
Déjà, pour la construction du portail est, qui date du XVIe siècle, l’entrée avait dû être adaptée au changement de niveau de la rue, et un escalier à larges marches descend de façon inhabituelle jusqu’à l’entrée de l'édifice. La mosquée sert aujourd’hui de hall d’exposition de tapis. A l’est, les puits s’enfoncent dans la terre jusqu’à l’endroit où était le temple bouddhique.
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