COUPOLES MARCHANDES
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Ces constructions massives aux bulbes insolites, datant du XVIe siècle, présentent une architecture très fonctionnelle. Situées au croisement des rues, elle possèdent de hautes entrées ogivales qui permettaient aux commerçants et aux chameaux chargés de marchandises de circuler librement. Les galeries couvertes dans lesquelles sont installées les échoppes se croisent dans un hall central surmonté d’une haute coupole. Il y fait plus frais qu’à l’extérieur, et le visiteur accablé par la chaleur apprécie vivement les qualités d’une architecture favorisant le commerce quand un marchand avisé l’invite à s’asseoir dans la pénombre de son magasin d’antiquités.
Il ne reste aujourd’hui que trois de ces coupoles marchandes nommées tâk qui datent de l’époque des Chaybanides, auxquelles s'ajoute le tim Abdullah Khan. Autrefois, les rues commerçantes qui menaient à ces coupoles étaient, elles aussi, bordées d’échoppes et protégées du soleil par des nattes de roseaux. Noyé dans une éternelle poussière, le trafic y était exotique au possible, mêlant quadrupèdes de toutes tailles et bipèdes de tous horizons. Armin Vambery qui, au XIXe siècle, fut l’un des rares étrangers à pouvoir se promener librement dans la ville, raconte que sans avoir l’éclat et la magnificence des marchés de Téhéran ou d’Ispahan, les marchés de Boukhara étaient frappants par la diversité des races et des costumes qu’on y rencontrait.
Tak-i-sarrafan, la coupole des changeurs. En suivant vers l’ouest le canal qui borde le flanc sud du Liab-i-Khaouz, on arrive à la coupole Tak-i-Sarrafan, dite la « coupole des changeurs ». Elle fut construite en 1538 et abritait les juifs changeurs de monnaie et seuls habilités à se livrer à ce métier, les Ouzbeks considérant qu’il porte malheur. Si les mosquées et les madrasas sont le cœur de Boukhara, les coupoles marchandes en sont le système nerveux. C’est, en effet, grâce au commerce et aux taxes qui en découlaient que la ville put connaître un tel essor.
Tak-i-Telpak Furushan, la coupole des chapeliers. Au nord de la mosquée Magok-i-Attari, Taq-i-Telpak Furushan, ou coupole des chapeliers, était située dans le raba, ou la ville extérieure, juste à la porte sud du Shahristan. On y vendait toutes sortes de chapeaux, tioubetek brodés ou chapeaux de fourrure, mais aussi les livres. La tombe du saint homme, Khodja Ahmed-i-Paran, vient rappeler aux marchands qu’il est d’autres richesses que matérielles. Malgré son nom, la coupole des chapeliers abrite aujourd’hui des vendeurs de tapis.
Le Tim Abdullah Khan. En remontant la rue Hakikat vers le nord, le Tim Abdullah Khan se trouve à droite après le bazar des chapeliers. Ce marché couvert date de la fin du XVIe siècle. On y trouve aujourd’hui les plus belles soieries ikatées, tissées à la main, et un large choix de tapis de toutes provenances. Les métiers à tisser sont présentés au fond du tim.
Tak-i-Zargaran, la coupole des joailliers. Contrairement à la coupole des chapeliers, celle des joailliers était située à l’intérieur du Shahristan, la ville intérieure du Moyen Age, entre la madrasa Mir-i-Arab et les madrasas Oulough Begh et Abdul Aziz Khan. Aujourd’hui encore, les marchands de bijoux ne sont pas loin. Il existe en effet un petit marché de l’or dans la rue Khodja Nurabad, à côté du grand marché aux tapis. On trouve dans la coupole des joailliers quelques bijoux, mais de qualité médiocre ; la plupart des boutiques vendent des souvenirs artisanaux.
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Avis des membres sur COUPOLES MARCHANDES
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