MURAILLES DE BOUKHARA
Particulièrement imposantes par leur massivité et leur allure éléphantesque ! La ville fut fortifiée dès sa création. L'Ark était une citadelle entourée de hauts murs, et le Shakhrestan, la ville intérieure, possédait également son enceinte. Et pour se protéger des attaques nomades, l'oasis de Boukhara était entourée d'une large enceinte de plusieurs dizaines de kilomètres. Elle fut consolidée au VIIIe siècle, après la conquête arabe. À l'image de la ville, ces fortifications furent fréquemment détruites et reconstruites. A la fin du IXe siècle, Ismaïl Samani fit de nouveau reconstruire ces murs : « Tant que je serai en vie, disait-il, je serai la muraille de Boukhara. »
Sous le règne d'Abdul Aziz Khan, en 1540, les murailles atteignaient 12 km de long et 11 m de haut. On pénétrait par onze solides portes à deux battants, flanquées de tourelles, qui restaient fermées durant la nuit. Les murailles subirent quelques affronts durant les guerres féodales, mais protégèrent la ville jusqu'à la conquête russe. En 1920, l'armée bolchevique n'en laissa que quelques kilomètres, dont on peut encore voir aujourd'hui de larges pans dans le quartier du bazar et dans le sud-ouest de la ville. Les parties les mieux conservées se trouvent au nord du mausolée Ismaïl Samani et autour de la porte Talipoch (jadis ornée de clous en or et l'une des deux seules qui aient survécu jusqu'à l'époque contemporaine). C'est là que se tenait, jusqu'à l'arrivée des Russes, le marché aux esclaves, remplacé depuis par le grand bazar Kolkhoznaïa.
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