OBSERVATOIRE D'OULOUGH BEGH
Y aller et contacter
Il reste malheureusement si peu à voir de ce fameux observatoire que certains « feront l’impasse », ce qui serait une erreur, car la seule vue de la partie souterraine du sextant géant vaut la visite : un arc de 11 m bordé de parapets en marbre où sont indiqués les degrés. Longtemps perdu au fond des mémoires, l’emplacement de l’observatoire fut redécouvert au début du siècle par Viatkine, un maître d’école féru d’archéologie dont on peut voir la tombe à l’entrée du site. Oulough Begh était un érudit, à la fois poète et mathématicien, considéré comme l’un des plus grands astronomes de son temps. Alors qu’à l’époque les télescopes étaient encore inconnus, il écrivit un catalogue astronomique où furent recensées les coordonnées de plus de 1 000 étoiles. Il sut déterminer le cycle de rotation de la planète Saturne ainsi que la durée de l’année stellaire avec moins d’une minute d’erreur. Mais son fils, allié à des fanatiques religieux, mit fin à ses travaux en l’assassinant en 1449. Non contents de faire disparaître l’homme de science, qui osait discuter de l’existence de Dieu avec ses étudiants, les fanatiques détruisirent ses réalisations et surtout la plus irrespectueuse : l’observatoire qui abritait le plus grand sextant au monde : 90 °, alors que les sextants habituels sont de 60 °. Le bâtiment de forme circulaire, haut de 45 m, avait trois niveaux dont les murs décorés de fresques racontaient les astres et le système solaire. Les descriptions de l’époque font amèrement regretter leur destruction. L'ensemble du site fut saccagé, les pierres utilisées pour d'autres constructions, et la partie souterraine du sextant entièrement enfouie, pour n'être redécouverte que des siècles plus tard.
La muséographie a été retravaillée. Mais le musée a gagné en éclairages et en mises en valeur ce qu'il a perdu en fonds muséographique. On y trouvera moins d'objets en rapport avec l'astronomie que dans l'ancien bâtiment : on a en particulier perdu le plafond orné de sa voûte céleste et les tables d'astronomie d'Oulough Begh pour se concentrer sur quelques objets d'époque timouride sans réel intérêt et surtout dénués de toute explication ou lien entre eux. La grande peinture murale retraçant la vie d'Oulough Begh, et en particulier son assassinat par son propre fils, a été remplacée par deux scènes assez convenues et collant avec l'histoire officielle pour laquelle un parricide n'a aucune place dans un musée… Travaillez votre guide pour creuser l'histoire !
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
Réservez les Meilleures Activités avec Get Your Guide
Avis des membres sur OBSERVATOIRE D'OULOUGH BEGH
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
A FAIRE EN FIN DE SÉJOUR