MAISON MUSÉE KHAMZA

Dans la plus pure tradition soviétique, cette maison qui a vu naître et grandir le poète Khamza, de son vrai nom Hamza Hakimzade Niyazi, a été transformée en musée dès 1959. Maison traditionnelle du vieux Kokand, c'est l'occasion de découvrir les ruelles de la vieille ville et l'habitat du début du XX^e siècle. La cour abrite un mûrier centenaire alors que les pièces à vivre sont divisées entre un espace pour les hommes et un espace pour les femmes. On découvre la maison qui vit les débuts du poète emblématique du réalisme social ouzbek et reste considéré comme le père de la poésie moderne en Ouzbékistan, ayant su rompre avec le leg arabe et persan et intégrer les règles russes et occidentales dans des thématiques restant orientales. Partisan de la première heure des Bolchéviks, il fut transformé en héros national par le pouvoir soviétique, aux côtés de Tamara Khanum, l'une des premières danseuses à ôter son voile en public, et avec laquelle il a mené une petite troupe de théâtre ambulante. Pourtant, beaucoup le considèrent encore comme traitre à la nation ouzbek et à l'islam. Il fut d'ailleurs lapidé par des religieux lors de son passage à Chakhimardan, une mort tragique survenue en 1929, l'année de ses 40 ans. La même année que Nourkhon Youlacheva, autre danseuse ayant ôté son voile et morte lapidée également. La ville de Chakhimardan, petite enclave ouzbèke en territoire kirghize, abrite d'ailleurs l'une des rares statues du pays dédiées à la mémoire du poète, trônant à l'endroit où le poète fut exécuté par la populace.