Guide de voyage Riviere Komadougou

Cette rivière saisonnière, qui court sur 150 km au Niger et fait office de frontière avec le Nigeria, coule abondamment en saison des pluies pour ensuite laisser la place à des mares qui se tarissent entre avril et mai. Ses rives sont très boisées (populations de singes) et ses eaux poissonneuses. Les pêcheurs attrapent des silures et des perches qu’ils fument ensuite pour la vente. Cette zone est assez peuplée par les Doo et Mobeur, groupes de l’ethnie kanouri, qui pratiquent l’agriculture et l’élevage. Le Kadzell est réputé pour ses rizières et surtout ses cultures de poivrons irrigués sur les rives, condiment recherché pour la sauce des plats cuisinés. La majeure partie de la production part à l’ouest et au Nigeria voisin. La rivière bénéficiant de la proximité du lac Tchad fait le bonheur des ornithologues. C’est un lieu de passage des oiseaux migrateurs après la grande traversée du Sahara, et beaucoup d’espèces nichent dans la végétation fournie de ses rives. Les riverains traversent le cours d’eau à plat ventre sur de grosses calebasses qui leur servent de flotteurs et de porte-bagages et à l’intérieur desquelles ils glissent leurs effets, à l’abri de l’eau. On peut s’y essayer, mais le bain est quasi garanti ! La Komadougou est accessible depuis Maïné-Soroa en prenant la RN1 vers l’est sur 7 km jusqu’au panneau du village Tam. Prendre alors la piste vers le sud sur quelques kilomètres, demander l’accès à la Komadougou (N’Gada, en kanouri). Sur votre route, entre Zinder et N’Guigmi, pourquoi ne pas passer une nuit de bivouac très paisible au bord de la rivière, à l’ombre des tamariniers séculaires. Elle est aussi accessible depuis Diffa (quelques kilomètres) ou depuis Bosso (90 km au sud de N’Guigmi) où elle s’écoule dans le village. Bosso constitue également avec N’Guigmi, en fonction des crues, un point d’accès au lac Tchad.