PALAIS DES SULTANS DE L'AÏR
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Construit au XVe siècle, ce bâtiment à deux étages (10 m de hauteur) est entouré de nombreuses dépendances qui faisaient office de salle d’audience, de lieu de culte et de prison. A l’époque, il était au centre de la ville, entouré de murailles dont l’accès se faisait par des portes minutieusement contrôlées. Il comprend plusieurs cours et salles dont deux petites, l'une réservée à la selle de cheval du sultan et l’autre au tambour rituel. Le salon du sultan est une très belle voûte haoussa nervurée et passée à la chaux, un escalier conduit à l’étage. Le palais ne se visite pas car il est encore habité par une centaine de personnes proches du sultan. Parfois, ce dernier reçoit son visiteur dans le sombre couloir qui tient lieu d’entrée, protégée par des amulettes suspendues au-dessus de la porte. Mais d’ordinaire, Ibrahim Oumarou reçoit dans un bâtiment moderne sis dans la cour du sultanat qui sert aux fêtes religieuses. Le sultan Ibrahim Oumarou est un homme modeste et effacé, toujours prêt à accueillir le visiteur. Il a succédé en 1960 à son père Oumarou Ibrahim, égalant le règne de son aîné, lui aussi pendant 41 ans sultan de l’Aïr, certains n’ayant régné que deux mois, tels le sultan Ahmed Er Rofay en 1850 ou Taga Ta Azarete en 1453 ! La cause essentielle de l’instauration du sultanat en Aïr fut la recherche d’un chef qui puisse faire l’arbitre dans les dissensions entre tribus touarègues à la fin du XIVe siècle. Il ne pouvait appartenir à l’une ou l’autre tribu (faute de quoi, il n’aurait pas été respecté), et l’on partit le chercher à l’extérieur du pays. La tradition orale parle d’Istanbul, mais de façon plus certaine, il est fait mention dans des manuscrits du XVIe siècle des sultans de l’époque qui auraient rejoint In Safattan leur village d’origine après des troubles affectant le sultanat. In Sattafan est dans le nord de la vallée de Telia dans l’Adragh des Ifora au Mali. Le sultan d’aujourd’hui a peu d’influence politique et se soumet à la volonté de l’Etat qui peut démettre un sultan comme on l’a vu récemment à Zinder. Il reste néanmoins le personnage central entouré de sa cour pour l’organisation des grandes fêtes religieuses, le Bianou, le Mouloud, la fête de Fin du carême et la Tabaski.
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Avis des membres sur PALAIS DES SULTANS DE L'AÏR
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