Passionnés des arts de l'Extrême-Orient, cette visite est pour vous ! Somptueuses, c'est le mot avec lequel on pourrait décrie les collections d’œuvres exceptionnelles originaires de Chine et du Japon rassemblées par le collectionneur suisse Alfred Baur (1865-1951). Celui ci fit fortune dans le commerce d'engrais organiques, au Sri Lanka, ce pays connu autrefois sous le nom de Ceylan. A son retour en Suisse en 1906, il se passionna pour les collections d'art asiatique et demarra en parallele de ses affaires, une carrière de "collectionneur. axées principalements sur les oeuvres japonaises, et plus tard, sur les céramiques chinoises.. Les œuvres, toute d'un très grand raffinement, sont exposées dans un hôtel particulier du XIXe siècle. Le musée est petit, mais vaut largement une visite. Un escalier conduit au département spécialise sur la Chine, puis au Japon. Les salles du musée sont très lumineuses, et les œuvres très bien mises en valeur. Vous pourrez admirer des céramiques d'une beauté et d'une harmonie parfaite remontant pour les plus anciennes à la dynastie Tang (618-907) Un cheval sellé, témoigne de l'intensité des échanges commerciaux entre la Chine et l'occident grâce à la route de la soie. Ces céramiques englobent toutes les dynasties jusqu'à celle des Qing (1644-1911). Les objets en jade, les flacons à tabac miniature, les brûle-parfums, les coupes et les bols, certains d'influence indienne ou s’inspirant de l'art bouddhique tibétain, remontent du XVIIIe au XXe siècle. Remarquez les objets en jade, reflet d'un travail long et difficile. Le jade - considéré comme un symbole de pureté et d'intégrité en Chine est perçu comme une pierre très précieuse. Très dure, elle était considérée comme indestructible. En plus de sa grande valeur, on l'associait donc à l'immortalité et on plaçait le jade souvent dans les sépultures des empereurs et des aristocrates. Imaginez le temps qu'il fallait pour sculpter un brule parfum ou un bol ou un porte pinceaux. Allez voir certains vases, très originaux : où des occidentaux - sont représentés, et pas à leur avantage. Intéressant de découvrir le regard des orientaux portés sur les occidentaux. Au XVII ieme et au XVIII ième siècle, la Chine et l'Extrême Orient en général suscitaient un grand intérêt auprès des occidentaux, donc une grande admiration. Ces fameuses "chinoiseries" sont. d'abord un imitation des objets d'art chinois fabriqués en occident, puis ce terme englobera ensuite les objets fabriqués en Chine. On présente également des émaux cloisonnés et de remarquables textiles chinois.
Ne manquez pas le département dédié au Japon. Ces collections remontent à l'époque d’Edo et aux ères Meiji, Taisho et Showa, s'étirant du XVIIIe siècle au début du XXe. Il rassemble les objets de la vie quotidienne, les accessoires de mode, reflète l'influence du monde extérieur sur le Japon. On est séduit par la beauté des estampes. Celles ci, représentent les loisirs des citadins. On fait donc apparaitre les visages des acteurs de théâtre Kabuki, de courtisanes, puis, plus tard, de paysages. et de héros. Les netsuke, petites figurines en ivoire servant à suspendre à la ceinture divers objets représentant souvent des personnages de la mythologie japonaise, sont des accessoires de mode incontournables pour les citadins à l'époque d'Edo. On expose de vraies merveilles, entre autres, les boites à thé, les pots de peinture, ornements de sabre, les céramiques japonaises, les nécessaires à thé. Les écritoires englobent une pierre à encre, un pinceau et une burette. A l'époque d'Edo, l'édition est en plein essor Ces écritoires appartenaient à des gens de lettres et des citadins aisés. Les laques sont exceptionnelles, d'un raffinement hors du commun. Elles sont confectionnées à l'aide d'or - et de nacre, originaire de Chine. Pour confectionner un objet, on accumulait les couches de laque, et l'artisan gravait ensuite son dessin. Pour la décoration de certains d'entre eux, on appliquait, à l'aide d'un bambou, des paillettes d'or et d'argent que l'on saupoudrait à la surface. Ce sont les makis. Observez la finesse du dessin, ornant les Inro, les boites à médicaments. Au Japon, on ne s'encombre pas de lourd mobilier. On utilisait donc toute une pléthore de coffres et de boites à rangement, des étuis. Les objets que vous voyez appartenaient on s'en doute à des citoyens très aisés.
La "chambre du thé' que vous verrez dans une pièce voisine, était installée dans un pavillon réservé à cette pratique. On y prenait le thé lors de cette fameuse cérémonie appelé " le service japonais du thé. C'est le Chanoyu, ou encore Chado "voie du thé" en japonais. L'évènement est bien plus qu'une simple réunion entre amis. C'est un art un art traditionnel inspiré du bouddhisme zen, chaque étape étant très codifiée. Saviez vous que l'étude de la cérémonie du thé peut prendre plusieurs années l'hôte comme les invités doivent connaitre le chado, les divers types de thé, comment servir, et coté invité, quelles paroles a prononcer, la technique de boire le thé, le style vestimentaire.. Les décorations des sabres sont de vrais chefs d'oeuvres. A l'époque d'Edo, ceux ci, elles incarnaient 'l'ame du Samourai. La Chine a exercé une influence importante dans de nombreux domaines au Japon, depuis 5000 ans. Terminez votre visite par le jardin zen, fidele reflet de ceux que l'on visite au Japon !
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Les points forts de cet établissement :
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Avis des membres sur FONDATION BAUR - MUSÉE DES ARTS D'EXTRÊME-ORIENT
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