CASAPUEBLO
Dès votre arrivée, vos yeux seront rivés sur cet étrange ensemble architectural aux formes ondoyantes semblant plonger dans l'océan. Il s'agit de la fabuleuse construction utopique de style méditerranéen imaginée par l'artiste multidisciplinaire Carlos Páez Vilaró. Né en 1923 à Montevideo, Páez Vilaró était un peintre, sculpteur, compositeur et écrivain uruguayen, connu pour ses magnifiques fresques murales colorées. Considéré comme l'un des plus importants représentants de l'art populaire uruguayen, il aura, au cours de sa vie voyagé à travers le monde et rencontré des figures marquantes telles que Fidel Castro, Pelé, Brigitte Bardot et Picasso. Il vécut à Casapueblo jusqu’à sa mort en 2014. Aujourd'hui, le bâtiment abrite un complexe hôtelier, un restaurant et un musée-galerie d'art dédié à ce peintre singulier et aux œuvres qu'il a réalisées au cours de 64 années de travail. Le musée dispose de plusieurs espaces, dont une petite salle de cinéma diffusant en continu le film Arte y Aventura, sur la vie de l'artiste. Dans les salles d'exposition, les visiteurs peuvent admirer des toiles colorées, fortement influencées par l’art africain, en raison de son engagement pour la culture afro-uruguayenne. En effet, durant sa jeunesse, Páez Vilaró vécut dans le Mediomundo de Montevideo, un espace communautaire afro-montévidéen du quartier de Palermo. Cet univers fut pour lui une véritable source d'inspiration, à tel point qu'il déclara plus tard : « Je dois à la communauté noire mon accès à l'art et une grande partie de mon œuvre rend hommage à la négritude. » En 1967, il présenta un documentaire intitulé Batouk au Festival de Cannes, consacré à la danse africaine. En outre, on retrouve une salle dédiée à son fils Carlitos Páez Rodríguez, qui faisait partie de l'équipe de rugby à bord du vol 571 de la Force aérienne uruguayenne qui s'écrasa dans la cordillère des Andes le 13 octobre 1972 (comme si la vie n'était pas déjà assez remplie !). Y sont affichées des lettres profondément émouvantes qu'il avait écrites pour ses parents, pensant qu'il ne les reverrait peut-être jamais (ce qui ne fut heureusement pas le cas, puisque 68 jours après l'accident, lui et 15 autres survivants furent secourus). Enfin, on retrouve plus loin des céramiques confectionnées par nul autre que Salvador Dali et Pablo Picasso, et une section sur la construction de Casapueblo. Il semblerait que le fournier roux (hornero), un oiseau typique de la région, connu pour faire son nid en forme de four avec de la boue sèche (horno signifiant « four » en espagnol) ait servi d'inspiration à l'artiste qui construisit lui-même ce bâtiment insolite en laissant libre cours à son imagination et son génie. Au cours de la visite, les visiteurs peuvent accéder aux terrasses offrant une vue privilégiée sur la péninsule. Ils peuvent également participer à la fameuse Ceremonia del Sol (cérémonie du soleil), qui est le point d'orgue de la soirée et se déroule vers 19h30.
En ce qui concerne l'hôtel, Casapueblo dispose de 72 chambres, suites et appartements uniques avec une vue sur la mer. Ces dernières peuvent accueillir de 2 à 8 personnes et sont équipées d'une télévision câblée, d'une kitchenette (ou d'une cuisine complète) et d'une terrasse. L'établissement dispose également de deux piscines chauffées, d'une salle de fitness, d'un sauna et d'un spa. Son restaurant, Las Terrazas, offre un menu soigneusement présenté ainsi qu'une excellente carte des vins.
Le saviez-vous ? Cet avis a été rédigé par nos auteurs professionnels.
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Avis des membres sur CASAPUEBLO
Les notes et les avis ci-dessous reflètent les opinions subjectives des membres et non l'avis du Petit Futé.
Plusieurs magasins de vente ( très chers) proposent à prix élevé des reproductions sur papier et quelques originaux et ternissent un peu la beauté exceptionnelle du lieu, parcouru par les bourgeoisies aisées de Buenos Aires et du Brésil . Un audio visuel intéressant est consacré à la vie assez riche du peintre et à sa pérégrinations : en France, près de Picasso , à Cuba près du Che, en Afrique près d'Albert Schweizer.
A ne pas manquer, quand bien même ça pue l'exploitation commerciale tous azimuts.