Cette cité fortifiée se trouve près de la frontière moldave et de la frontière roumaine. L’accès est assez facile depuis Kiev, par un train de nuit très pratique, mais assez mauvais par les autres villes de la région. Pendant la période soviétique, Kamyanets comme la nomment les habitants, était sur le trajet de trains traversant la Moldavie et notamment la Transnistrie, région qui échappe actuellement à l’autorité de Chisinau et l’accès à Kamyanets en est compliqué. C’est très dommage car Kamyanets est vraiment un petit bijou dans des Carpates ukrainiennes que les guerres n’ont pas épargnées. Si Kamyanets a souffert des différents princes qui l’ont envahie, la ville s’est surtout enrichie des sept cultures qui lui ont donné sa spécificité. Depuis le XIe siècle, Ukrainiens, Juifs, Arméniens, Turcs, Russes, Polonais et Lituaniens ont cohabité ou se sont succédé dans cette ville, ajoutant des éléments d’architecture à la ville initiale. Un monument situé près de la forteresse commémore d’ailleurs la diversité des cultures et la tradition d’accueil de Kamyanets. La vieille ville se situe sur une île que cerne la rivière Smotrich, dont le cours se trouve aujourd’hui au fond d’un canyon d’une trentaine de mètres – la ville surplombant comme dans un poème romantique du XIXe siècle ce vide de falaises et verdures. La taille du canyon est pour beaucoup dans l’implantation de la ville, les falaises à pic lui conférant une défense naturelle déjà reconnue par les Romains qui auraient été les premiers à habiter l’île.HistoireLes premières mentions de la ville datent des Chroniques de la Russie kiévienne, dont elle faisait partie. Au XIe siècle, Kamenets était peuplée essentiellement d’Ukrainiens, avec une minorité arménienne, qui ayant fui l’Arménie avait migré vers la Crimée puis vers les Carpates. La position assez éloignée de Kamyanets par rapport à Kiev lui confère un statut de principauté. Le grand déferlement des troupes tataro-mongoles sur la Russie kiévienne en 1239 et 1240 épargne en partie Kamyanets. Surtout l’État qui surgit de cette déferlante, la Horde d’Or, ne s’étend pas jusqu’ici. La ville est alors connue pour l’habileté de ses artisans. Chaque corps de métier a d’ailleurs à cœur de montrer sa puissance et de participer à la gloire de la ville ; les différentes corporations réunissent des fonds pour construire les tours que l’on peut encore voir sur les flancs de l’île. Au XVe siècle la puissance de la région était le Grand-Duché de Lituanie et les seigneurs de Kamyanets en acceptent la suzeraineté.L’union de la Pologne et du Grand-Duché de Lituanie à la fin du XVe siècle fait rentrer Kamyanets dans l’ère d’influence polonaise, mais déjà la ville était peuplée de nombreux Polonais. La domination polonaise est l’occasion de renforcer la ville et sa forteresse à l’ouest. La forteresse autrefois composée de trois tours s’agrémente de plusieurs tours supplémentaires, dont l’épaisseur devait servir de remparts face aux razzias des Tatars associés aux Turcs. La vie religieuse est aussi modifiée par la présence polonaise, avec la construction d’une cathédrale catholique à côté des églises orthodoxes ukrainiennes et catholiques arméniennes. À cette époque la présence juive est assez importante mais la méfiance des autres communautés à leur endroit les pousse à s’installer un peu en dehors de la ville. Ils n’auront droit de cité qu’avec l’arrivée des Russes dans la région. La ville est à l’époque divisée entre une partie arménienne, une Ukrainienne et une polonaise. Cette dernière, la seule construite en pierre, est celle qui est restée la plus visible aujourd’hui. Les Turcs tentent de prendre la ville en 1621 mais sans succès. Ils y parviennent finalement en 1673 après un mois de siège et de combats. Pendant 27 ans, Kamyanets est une ville turque et donc musulmane ; des éléments de cette architecture sont encore visibles, comme le minaret ajouté à la cathédrale catholique polonaise. En 1699, les Polonais reprennent la ville qui est alors le symbole de la lutte entre l’Occident chrétien et l’Orient musulman. La division de la Pologne entre Prussiens, Autrichiens et Russes pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle fait entrer Kamyanets dans l’Empire russe. Pendant la guerre civile ukrainienne la ville est pendant quelques semaines l’éphémère capitale des nationalistes ukrainiens. Elle est en partie détruite pendant la Seconde Guerre mondiale mais la vieille ville ne souffre pas trop de ces destructions. La ville nouvelle tente aujourd’hui de se remettre du démantèlement de l’URSS et le formidable potentiel touristique de Kamyanets commence à se développer.Kamyanets accueille chaque année, entre juin et août, un festival avec parades et concerts, consacré à la reconstruction des événements historiques du XVIIe siècle. Au pied de la forteresse batailles, banquets, vieux métiers font revivre le passé dans un cadre plus que suggestif.

Que visiter à KAMYANETS-PODILSKY (КАМ'ЯНЕЦЬ-ПОДІЛЬСЬКИЙ) ?

Météo en ce moment

Loading...
Organisez votre voyage avec nos partenaires à KAMYANETS-PODILSKY (КАМ'ЯНЕЦЬ-ПОДІЛЬСЬКИЙ)
Transports
Hébergements & séjours
Services / Sur place

Trouvez des Offres de Séjours uniques avec nos Partenaires

Photos et images de KAMYANETS-PODILSKY (КАМ'ЯНЕЦЬ-ПОДІЛЬСЬКИЙ)

Il n'y a actuellement pas de photos pour cette destination.

UKRAINE
UKRAINE 2019/2020

Guide UKRAINE

16.95 € - 2019-06-26 - 288 pages

Autres destinations à proximité de KAMYANETS-PODILSKY (КАМ'ЯНЕЦЬ-ПОДІЛЬСЬКИЙ)

Envoyer une réponse