RUINES DE DVIN
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Les vestiges de la cité de Dvin méritent un petit détour en suivant le cours de la rivière Azad en direction du nord-est depuis Artashat et la route principale qui longe l'Araxe. Fondée par le roi Khosrov II (332-338) désireux d’y transférer sa capitale jusque-là à Artashat, Dvin abrite, à partir de 461, le siège catholicossal, qui avait quitté temporairement Etchmiadzin. C'est ainsi à Dvin que se tint en l'an 552 le fameux concile qui devait récuser les termes du concile de Chalcédoine de 451 et affirmer l'indépendance de l'Eglise arménienne. Cette double vocation, religieuse et politique, désignera Dvin comme l’une des principales villes de la région, ce qui lui vaudra la convoitise des Arabes, qui en firent la capitale de la province d’Arminiya. Siège d’un émirat, elle comptait alors 100 000 habitants, et résistait aux efforts de reconquête des rois arméniens bagratides. Mais la nouvelle capitale des Bagratides, Ani, lui fait de l’ombre au Xe siècle, et l’invasion mongole de 1236 sonne le glas de Dvin. De cette grande ville, qui fut l’un des principaux centres de l’artisanat et du commerce de l’Arménie médiévale, il reste, sur un tertre, les vestiges de la citadelle renfermant un vaste palais ; la cité s’étalait au pied de cette colline, au-delà des murailles protégées par des douves. Au sud-ouest, à l’intérieur des remparts, dans le quartier central, s’élevaient plusieurs monuments, dont la grande cathédrale et le palais du catholicos, détruits par le séisme de 893.
Les ruines de la cathédrale, qui obéissait au plan basilical primitif des premières églises d’Arménie, témoignent des dimensions impressionnantes de l’édifice dont la construction fut achevée en 485. Tout en longueur, ses trois nefs séparées par une double rangée de sept piliers en font la plus grande église d’Arménie. Sur les fondations de l’édifice détruit par les Perses en 572, une nouvelle cathédrale fut édifiée entre 607 et 628. Du premier temple, elle garde la longueur, mais elle était coiffée du tambour caractéristique désormais des églises arméniennes, la coupole reposant sur quatre piliers. Peu de choses se sont conservées de son décor, dont on sait qu’il recourait notamment aux mosaïques.
Les fondations du palais catholicossal, au nord de la cathédrale, ont permis d’identifier un grand édifice articulé autour d’une salle à quatre paires de colonnes obéissant au plan basilical. Les colonnes, comme la toiture, étaient en bois, couronnées de grands chapiteaux de pierre dont des vestiges donnent une idée du décor sculpté, sollicitant largement les motifs végétaux.
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Avis des membres sur RUINES DE DVIN
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