EGLISE SOURP ASDVADZADZINE ET FORTERESSE
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L'existence de Bjni est attestée dès le Ve siècle, mais elle connut son essor sous les Bagratides, qui la donnèrent à leurs vassaux pahlavides au Xe siècle. C'est donc au prince Vassak Pahlavouni que l'on doit la construction de la citadelle, dont les bases des puissantes tours sont adossées au promontoire dominant le village, à côté de l'église Sourp Sarkis (Saint-Serge), le plus petit édifice cruciforme à coupole d'Arménie, du VIIe siècle. Son fils Grigor Magistros fera édifier le principal édifice religieux de la localité, l'église Sourp Asdvadadzine (de la Sainte Mère de Dieu), en l'an 1031, avant de devoir céder le territoire aux Byzantins, qui venaient de s'emparer de la capitale de l'Arménie, Ani. Située au cœur du village, cette église originale, faite de grosses pierres volcaniques noires, dont l'imposant tambour est coiffé d'un toit en ombrelle, est entourée d'une modeste enceinte et de quelques bâtiments conventuels ajoutés au XVIIe siècle. Elle s'inscrit parfaitement dans le décor rustique du village, alors que nombre d'édifices religieux d'Arménie sont isolés ou à l'écart des habitations. La localité n'est pourtant plus ce qu'elle était au Moyen Âge. Attaquée une première fois par les Turcs au Xe siècle, contre lesquels les seigneurs locaux, retranchés dans la citadelle, opposèrent une farouche résistance, elle ne résistera pas aux assauts des hordes de Tamerlan au XIIIe siècle, qui ruinèrent la citadelle et provoquèrent l'inexorable déclin de Bjni.
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