MONASTERE DE KETCHARIS

Perdu dans la verdure sur les premières hauteurs du village, presque incongru et anachronique parmi les établissements de sports d'hiver, le monastère est composé de l’église Saint-Grégoire (Sourp Grigor), la plus ancienne, de son narthex, ou gavit, accolé en 1200 sous le règne des princes zakarides, de l’église Kathoghiké, à la droite de cet harmonieux ensemble, complété par une chapelle, modèle réduit des autres églises. Le monastère, entièrement restauré est intéressant du fait de l’alignement parfait des édifices édifiés à la droite de l’église Saint-Grégoire, du XI^e au XIII^e siècle, et dont il faut admirer les chevets, ornés de bas-reliefs et flanqués d’une rangée de beaux khatchkar. L’un d’eux, dressé sur un socle, porte l’inscription : « Souvenez-vous dans vos prières du serviteur de Dieu, le tailleur de pierre Vétchik qui construisit cette nouvelle église et acheva sa vie quand elle fut achevée ». Une légende dit que le monastère aurait été édifié sur ordre d'un prince, par amour pour sa fille, à qui il aurait offert un jardin aux fleurs si magnifiques qu'elle seule voulait en profiter. Mais le vent se mit de la partie et répandit les fleurs et leur parfum sur toute la vallée. Fâchée, la trop possessive princesse pria son père de faire revenir les fleurs dans son jardin. Le vieux seigneur fit donc construire un monastère, dont les moines devaient prier jour et nuit pour le retour des fleurs. Heureusement, leurs prières ne furent pas exaucées et la vallée a gardé son tapis de fleurs auxquelles elle doit son nom.