Guide de voyage Gyumri

Le 21 septembre 2019, c'est à Gyumri que le dirigeant arménien Nikol Pachinian présidait aux fêtes-anniversaires de l'indépendance, traditionnellement célébrée à Erevan. Un geste symbolique fort, censé marquer la renaissance de la 2e ville du pays et y encourager le tourisme. Il y a encore quelques années, Gyumri n'était qu'un immense chantier hérissé de grues, portant les stigmates du terrible séisme du 7 décembre 1988 dont l'épicentre se situait quelques km à l'est, à Spitak, mais qui avait dévasté la ville appelée alors Leninakan, faisant 25 000 morts et des dizaines de milliers de sans-abri, logés des années durant dans des « domik » ou containers. Si la ville reste encore marquée par cette tragédie, la plupart des sinistrés ont été relogés dans des habitations construites avec l'aide des organismes financiers et de la diaspora et la ville s'emploie à en effacer les traces. Ancienne ville de garnison à l'époque tsariste, Gyumri en a conservé un centre historique, qui est la partie la plus intéressante; avec ses églises et ses rues, désormais piétonnes, bordées de beaux immeubles où se mêlent les influences russes et arméniennes, il avait été relativement épargné, alors que les constructions soviétiques, sans charme, de plusieurs étages, n'avaient pas résisté au séisme. Ainsi, paradoxalement, avec un millier de demeures des XVIIIe et XIXe siècles, le centre de Gyumri constitue l'ensemble urbain le plus étendu et préservé d'Arménie.