CATHEDRALE

La cathédrale de Talin s’élève un peu à l’écart du village, à côté d’une chapelle à coupole, dans une sorte de pré qui ne fait pas vraiment honneur à ce superbe édifice religieux, l'un des plus vastes d’Arménie, des plus anciens aussi, puisque sa fondation, en 60, remonte aux princes Kamsarakan, soit avant la conquête arabe. Elle mériterait plus de soins et une restauration complète. Elle a souffert de la campagne turque et du séisme de 1840, et attend toujours que s’achèvent de trop lents travaux de restauration. La coupole a été relevée, ainsi que le chevet et les murs latéraux construits de pierres orange et grises, élégamment ouvragés. On remarquera les trois absides arrondies, parcourues d’élégantes arcades et percées de fenêtres rehaussées par des arcs décorés de motifs végétaux et géométriques. La façade frontale, percée de fenêtres en œil-de-bœuf et ourlées d’arcatures, est hélas ruinée. L’espace intérieur est lui aussi impressionnant, articulé autour des quatre puissants piliers libres soutenant la coupole centrale. Les murs étaient recouverts de fresques, dont il ne reste que des fragments dans l’abside. Ce complexe religieux est situé dans la partie haute de la ville (Vérin Talin).

Dans la partie basse de la localité, Nérkévi Talin, constituée de quelques maisons paysannes aux murs de torchis, on peut voir les restes d’une forteresse médiévale ; les murs de tuf d’un rouge sang, sculptés par endroits de croix et percés d’une baie en ogive, sont ponctués d’une tour d’angle carrée et d’une tour arrondie.