Si depuis la ville de Sevan, un tunnel sous la montagne permet de relier plus rapidement Erevan et Dilidjan, on ne saurait trop vous conseiller, si vous avez le temps, d'emprunter la route passant par le col de Sevan pour découvrir cette petite localité, devenue l'une des principales destinations touristiques du pays. C'est au village de Tsovagyugh, sur la pointe nord du lac Sevan, que commence cette route pittoresque et spectaculaire, voie royale vers cette Arménie du Nord si différente. Laissant derrière nous la nappe bleue du lac, on monte à travers de riches pâturages jusqu'aux sommets dominant le lac, lui-même situé, rappelons-le, à 1 900 m. Aussi la montée au col de Sevan (2 114 m) se présente comme une simple promenade de santé. Le col lui-même signalé par les quelques isbas du village de Semionivka, peuplé de Malakans russes, disséminées dans l'herbe grasse, sous les dômes arrondis des sommets, ne laisse rien soupçonner du décor grandiose qui s'ouvre sous nos yeux au détour de la route, offrant l'impressionnante vision panoramique de toute l'Arménie septentrionale : en quelques centaines de mètres, on domine Dilidjan et sa vallée recouverte de forêts, quelque 1 000 mètres plus bas. Les molles ondulations du col de Sevan retrouvent dès lors leurs dimensions de montagnes de quelque 3 000 m, dont les versants dessinent un superbe défilé, tout en couleurs. En été, la zone des hauts sommets se tapisse de fleurs, en automne, l'herbe desséchée contraste avec la polychromie des forêts aux tons rouge et or et le bleu éclatant du ciel. Jusqu'à Dilidjan, la route tout en lacets nous fait traverser les zones végétales de l'Arménie du Nord, de la toundra et pâturages des hauts sommets jusqu'aux conifères, hêtres et bouleaux de la vallée. Une « Suisse arménienne », avec ses règles de vie différentes, un climat plus doux, une terre généreuse, des paysages peut-être moins impressionnants, mais plus sereins, où l'architecture rurale, sollicitant le bois, se fait plus chaleureuse, et dont Dilidjan. Nichée au creux de la vallée de l'Aghtsev, la petite localité de Dilidjan, qui compte 20 000 habitants, donne un avant-goût heureux de l'habitat régional ; si les abords en sont encore marqués par le soviétisme, avec des barres d'immeubles décatis en tuf rose, la partie ancienne, en hauteur, a été réhabilitée, avec ses ruelles bordées de maisons aux toits pentus de tuiles ou d'ardoise, dont les gros murs de pierres sont parcourus de galeries et balcons en colonnades de bois ouvragé et flanqués de vérandas. La vieille ville, peu étendue, a retrouvé le charme d'antan grâce aux efforts du groupe Tufenkian, qui outre la construction d'un bel hôtel, a restauré toute une rue où il a fait revivre une activité artisanale et donc touristique. A l'entrée de la ville, un petit bassin artificiel, avec pédalos et canots, entouré de buvettes d'où s'échappent des senteurs de brochettes et une musique parfois tonitruante, exhale le « charme discret » de l'époque soviétique.   Une atmosphère donc, déterminée par un cadre naturel superbe, plus qu'un intérêt monumental, pour cette ville de Dilidjan qui avait séduit, au XIXe siècle, l'aristocratie russe établie à Erevan, mais aussi à Tbilissi, qui venait en respirer l'air pur.  

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Photos et images de DILIDJAN

Des fleurs sauvages au long d'une route du parc national de Dilidjan. Dmitriy Gutkovskiy - Shutterstock.com
Vue sur le monastère de Haghartsin, qui se trouve dans le parc national de Dilidjan. Karen Faljyan - Shutterstock.com
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