Le château de Himeji est inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l'Unesco, depuis 1993, pour « l'expression la plus parfaite de l'architecture de château du début du XVIIe siècle au Japon ». Il a rouvert ses portes au public en mars 2015, après cinq années de travaux, plus resplendissant que jamais ! Sa position stratégique de contrôle des provinces ouest et sud sur l'artère Sanyō-dō et sa position dominante sur la plaine de Harima ont conféré à Himeji une importance décisive. C'est en 1346 que Sadanori Akamatsu construisit un premier château, Himeyama. Il en confia la résidence aux Kodera qui y restèrent jusqu'en 1577. Hideyoshi s'empara du château à cette date et décida de l'embellir et de l'agrandir pour en faire sa propre résidence entre 1581 et 1585. Ensuite, il le confia à son beau-frère Iesada Kinoshita (1543-1608). Celui-ci dut s'en défaire après la bataille de Sekigahara, qui mit en présence les armées des Tokugawa et celles de Toyotomi. C'est Terumasa Ikeda, chef de l'une des armées Tokugawa qui hérita de la garde du château. Il poursuivit sa construction et y ajouta vingt castelets (yagura). Il sera habité par un certain nombre de familles prestigieuses jusqu'en 1868. Le château est parfois appelé Shirasagi-jō (« de l'Aigrette ») en raison de sa couleur blanche mais aussi de la découpe des toits, ou encore Hakuro-jō (« le château du Héron blanc »). Bâti sur une colline, le château est entouré d'un certain nombre d'enceintes qui s'imbriquent les unes dans les autres et dont les murs tombent directement dans les douves. Des portes donnent accès à un système assez compliqué de cours où sont disposés des salles d'armes et des magasins de vivres et de munitions. Hishinomon (la porte du losange) est l'une des plus grandes portes du château de Himeji, qui s'étend de la deuxième à la troisième muraille. Elle conserve le style architectural de l'époque Azuchi-Momoyama. Sangokubori (Fossé de Sangoku), est un fossé caché par la porte Hishinomon et qui embrasse à la fois les passages principal et secondaire de la deuxième muraille. Les murs entourés de douves comportaient des ouvertures (ishiotoshi, « chute de pierres ») qui servaient à verser, entre autres, de l'huile bouillante sur les attaquants. Ses donjons et corridors, qui relient les huit tours, sont désignés en tant que Trésor national. On apprécie la beauté de ce château qui est restée inchangée depuis sa construction, ainsi que la prouesse architecturale du complexe. La construction labyrinthique, mêlée à des idées ingénieuses, empêchait les ennemis de parvenir au donjon principal. Du haut de ce dernier, le visiteur profite d'une vue panoramique sur la ville. Lors de la Seconde Guerre mondiale, le château fut sauvé des bombardements par des habitants de la ville qui le recouvrirent d'un grand drap noir pour que, vu du ciel, les bombardiers aient l'impression de survoler un grand lac.
Le meilleur moyen de découvrir le château est de se munir de l'application Himeji Castle Great Discovery qui propose des informations complémentaires, tout au long de la visite, grâce aux bornes installées aux quatre coins du château. Pour éviter la foule, il est préférable de s'y rendre de bonne heure, en comptant entre 2 à 3 heures de visite. Si vous souhaitez voir le château sous un angle inédit, grimpez les marches du parc Otokoyama Haisuiike, non loin de là. De nombreux locaux s'y rendent très tôt le matin pour apprécier le château au lever du soleil.
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Avis des membres sur CHÂTEAU DE HIMEJI
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Heureusement, sa gracieuse sihouette blanche et l'ensemble château, bâtiments annexes et jardins vaut le déplacement. On peut jumeler la visite, pour 40 Yens de plus, avec celle des jardins Koko-en à 5 mn à pied. Très agréable