Le bassin de la Volga avec ses 1 360 000 km² abrite environ 25 % de la totalité de la population russe et mérite bien son surnom de Mère Volga. Avant la création de la retenue d’eau de Rybinsk, la Volga était reliée aux autres fleuves grâce à un réseau de ruisseaux, cours d’eau et autres jonctions artificielles. En été, le niveau de ceux-ci diminuait considérablement, tout comme celui de la Volga, se posaient d’énormes problèmes de navigation, particulièrement intensive à cette période de l’année. Les écluses du système Mariinskaya étant assez rudimentaires, les bateaux étaient remorqués à la corde et la durée du voyage s’allongeait interminablement : de Rybinsk, il fallait parfois trois mois pour rallier Saint-Pétersbourg.Au km 422. À l’entrée de la centrale hydroélectrique de Rybinsk, une statue est dédiée à la Mère Volga. Elle tend un bras en signe de bienvenue et tient un manuscrit dans l’autre.Au km 423. Le navire glisse sous la passerelle, vers la centrale de Rybinsk, l’une des 7 centrales hydroélectriques sur la Volga. Achevée en 1950, elle fut l’une des seules sources d’énergie de Moscou pendant la Seconde Guerre mondiale. C’est son aspect inachevé qui lui a permis d’échapper aux bombardements de la Luftwaffe. Au passage des écluses n° 11 et n° 12, le navire descend de 14 m.Aux km 425-440. La ville de Rybinsk s’offre aux regards. Son nom, « ville de poissons », lui vient du XIIe siècle lorsqu’elle était un centre de pêche slave, mais elle est officiellement fondée en 1777 lorsque le système Mariinskaïa de Pierre le Grand en a fait un important port de commerce. Elle est baptisée Chtcherbakov de 1946 à 1957 puis Andropov de 1984 à 1989. C’est une cité industrielle, avec ses chantiers navals, ses meuneries, ses corderies et son usine d’allumettes. Elle s’étend sur 15 km entre les deux berges de la Volga. Le premier contact est fort romantique, puisqu’on aperçoit, du navire, la cathédrale néoclassique du Sauveur-Transfiguration, ses cinq coupoles, son clocher baroque et son aiguille dorée. Construite au XIXe siècle, cette cathédrale aurait pu se trouver à la place de Saint-Isaac à Saint-Pétersbourg si son plan n’avait pas été refusé au profit de la construction actuelle. Le terminal fluvial et ses colonnes bleu et blanc ont été construits en 1811. Perchés sur la rive droite, un palais du XXe siècle dont les tuiles sont de style allemand et un obélisque de 28 m en hommage aux victimes de la Seconde Guerre mondiale. En périphérie, une vaste zone pétrolière avec ces navires-citernes, ses raffineries et ses réservoirs de pétrole offrent un paysage industriel avant de laisser à nouveau place aux paysages naturels.Au km 480. On croise la ville de Toutaïev baptisée ainsi en hommage au héros de l’armée rouge. Fondée en 1283 par le prince de Iaroslavl, cette ville qui semble sortie d’un conte russe s’est longtemps appelée Romanov et a été très florissante vers la fin du XVIIIe siècle quand ses activités principales étaient la peinture d’icône, la fabrication de bateaux, la charpente, le tissage et l’orfèvrerie. À cette époque, de nombreuses églises étaient construites. De couleur cerise, l’église de l’Exaltation-de-la-Croix est perchée sur la rive. Sur les hauteurs du fleuve, vous verrez l’église de Kazan-de-la-Transfiguration avec son clocher blanc. Sur l’autre rive se tient la cathédrale de l’Ascension. De nos jours, la ville attire beaucoup d’artistes qui viennent peindre ses vieilles rues et maisons de bois.Au km 484. Vous apercevez les ruines du château de Tikhvinskoïe, construit en 1767, et considéré comme l’une des toutes premières constructions de style russe classique dans la région. Il a été bâti par un certain Loushinine, aristocrate du cru, qui rêvait d’y accueillir Catherine II, en voyage officiel sur la Volga.Au km 512. Le monastère de la Présentation-de-la-Vierge ou couvent de Tolga repose au bord du fleuve, sur la rive gauche dans une forêt d’arbres à feuilles caduques. Il est constitué de deux églises principales entourées de murs dont les tours sont couronnées de flèches grises. La cathédrale du Sauveur est surmontée de 12 dômes autour d’une coupole plus élevée.La cathédrale en pierre blanche de l’introduction au temple est surmontée de 5 dômes verts. Le clocher voisin contient la plus grosse cloche coulée par l’artisan Motoriev dont le fils a plus tard coulé la cloche tsarine du Kremlin de Moscou. Fondé au début du XIVe siècle, alors que le prince David régnait sur la terre de Iaroslavl, il est l’un des plus anciens de la région et abrite une icône reconnue miraculeuse à l’époque : des yeux de la Vierge coulaient de l’huile sainte qui guérissait toutes les maladies des fidèles. L’histoire de cette icône est bien étrange. Un évêque de retour d’un village du lac Blanc s’installe à l’embouchure de la rivière Tolga pour passer la nuit quand il est réveillé par un feu qui brûle sur l’autre berge. Une passerelle de feu lui permet d’aller de l’autre côté et de découvrir la fameuse icône flottant au-dessus du feu qu’il prie avant de s’en retourner par le même chemin. Une église est donc bâtie à cet endroit. Après avoir longtemps prospéré, le monastère a été fermé en 1926 par les bolcheviques puis transformé en camp d’éducation par le travail. En 1988, il a été rendu à l’église orthodoxe qui l’a restauré et transformé en couvent.La navigation sur la Volga jusqu’à Kostroma est si profonde, large et facile que les navigateurs l’ont surnommée « la partie de thé du voyage ».

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Centre de Rybinsk. Stéphan SZEREMETA
Écluse de Rybinsk. Stéphan SZEREMETA
Coucher de soleil sur le pont enjambant la Volga. Stéphan SZEREMETA
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