Dressé sur un ancien volcan éteint, le château d'Édimbourg est le cœur de la capitale écossaise. Il est bâti au XIIe siècle par David Ier. Il sert rapidement de bastion politique et militaire quand le roi d'Angleterre, Edward Ier, tente de saisir le trône vacant d’Écosse. Entre 1296 et 1341, il passe tantôt d'un camp à l'autre et subit d'importants dégâts. Il est en grande partie reconstruit par David II mais fait l'objet d'un nouveau siège en 1571, pour écraser les fidèles retranchés de Mary Queen of Scots. Les hostilités sont connues sous le nom de « Lang Siege » (le long siège) et durent deux ans. En 1650, le château est à nouveau saisi par les Anglais lorsque les troupes de Cromwell envahissent le pays. Après la restauration de 1660, il demeure sous l'autorité de Londres qui y conserve des troupes en permanence. Les Jacobites essayent de s'en emparer dès leur premier soulèvement en 1688, en vain. Leur seconde révolution menée par Bonnie Prince Charlie ne sera pas plus efficace, malgré leur capture de la ville en 1745. Ils sont chassés en novembre de la même année et le colosse demeure dès lors une forteresse anglaise. Dès l'entrée du château, deux statues rappellent le passé tumultueux de l'Écosse : William Wallace et Robert the Bruce, les héros de l'indépendance. Une fois passées la Portcullis Gate, après la billetterie, un panneau sur la droite vous indique quand aura lieu la prochaine visite guidée. Un guide s'y trouve souvent déjà et le signale aux nouveaux arrivants. Suivez-le, c'est une bonne entrée en matière, c'est gratuit et assez court. À votre droite, les canons d'Argyle Battery offrent de superbes vues sur la ville. À quelques pas, le One O'clock Gun est un L118 de 105 mm. Entré en service en 2001, il perpétue une tradition en vigueur depuis 1861. Tous les jours sauf le dimanche, à 13h, quand la sphère du Nelson Monument est abaissée sur Calton Hill, un coup de canon est tiré au château pour annoncer l'heure aux marins de Leith.
Le National War Museum se trouve un peu plus loin. Il couvre 400 ans d'histoire martiale de manière très vivante grâce à de nombreux objets, armes, uniformes, témoignages, images et films. Sur terre, sur mer et dans les airs, les Écossais se sont forgé une identité de combattants dans le monde entier. Les deux guerres mondiales sont bien sûr largement traitées, mais aussi les conflits plus récents.
Les Royal Scots Dragoon Guards Museum et Royal Scots Museum se situent plus haut en poursuivant l’ascension du Castle Rock. Pour les rejoindre, vous passerez devant la maison du gouverneur et la caserne du Royal Regiment of Scotland, deux bâtiments de l'armée toujours en usage. À l'intérieur des deux musées, l'histoire de ces régiments emblématiques est narrée, de leurs créations à nos jours.
En poursuivant vers Crown Square, vous passerez successivement par plusieurs monuments majeurs. Les prisons militaires furent très utilisées pendant les guerres napoléoniennes et la guerre d'indépendance américaine. La minuscule chapelle Sainte-Marguerite du XIIe siècle est le plus vieil édifice du château et très certainement d'Édimbourg. Derrière elle se trouve Mons Meg, un énorme canon du XVe siècle construit dans les Flandres. Si vous vous penchez par-dessus les remparts au même niveau, vous apercevrez un petit cimetière pour chiens qui n'est pas accessible. C'est là que les soldats ont enterré leurs amis canins à partir de 1840. Plus loin, Half-Moon Battery est une vaste esplanade en demi-lune, érigée de canons. Construite à partir de 1573, elle a pris la place de la David's Tower (1368), détruite lors du « Lang Siege ».
Crown Square est le cœur du château et son point le plus élevé. Le Scottish National Memorial est un superbe édifice rendant un hommage vibrant aux soldats écossais tombés au combat. Juste en face, le Great Hall arbore des dimensions gigantesques et un intérieur magnifique, de 29 m sur 12,5 m. La star de cette grande place, c'est le Palais royal. Construit au XVe siècle, réaménagé au XVIIe, on y visite la chambre où Mary Queen of Scots a donné naissance à James VI. On y voit aussi et surtout les joyaux de la couronne écossaise et la Stone of Scone.
La Stone of Scone est une pierre de 152 kg qui servait au couronnement des rois écossais avant d'être volée par les Anglais en 1296. Elle est alors placée sous la King Edward's Chair, sur laquelle s'assoit chaque nouveau souverain anglais. En décembre 1950, des étudiants glaswégiens décident de la dérober dans la Westminster Abbey pour la ramener en Écosse. En la retirant du trône, ils la font tomber et la brisent en deux. Craignant de manquer de temps, ils dissimulent le plus gros morceau dans un champ du Kent et le plus petit dans l'une de leurs voitures, qu'ils laissent chez un ami dans les Midlands. Quand les autorités découvrent le vol, elles ferment la frontière anglo-écossaise pour la première fois en 400 ans. Un peu plus tard, les jeunes nationalistes retournent chercher leur butin et font réassembler la pierre à Glasgow en y glissant un mot dont personne ne connaît le contenu à ce jour. En avril 1951, la police retrouve la Stone of Scone à l'abbaye d'Arbroath (Angus) et coince les voleurs qui confessent leurs actions. Ils ne seront pas poursuivis de peur de répercussions politiques et la relique est retournée à Westminster. En novembre 1996, le gouvernement britannique décide de la rendre à son pays d'origine pour satisfaire les demandes grandissantes, à condition qu'elle soit présente à Londres pour chaque couronnement.
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Avis des membres sur EDINBURGH CASTLE
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Plusieurs musées en son sein.
Possibilité d'utiliser un audioguide ou d'acheter le guide officiel très bien fait et que l'on récupère à la boutique.
Faut pas être claustrophobe...
Sinon intéressant malgré le manque crucial de guide papier dans plusieurs langues...