FORÊT DE KOU ET SITE DE LA GUINGUETTE

La meilleure manière d’y accéder depuis Bobo est de longer l’aéroport sur la route de Dinderesso vers l’université. À 12 km environ, après le rond-point de l’université, prendre la première à gauche et continuer la route goudronnée tout droit jusqu’à l’entrée principale de la forêt. Pour le lieu de baignade de Dinderesso, continuer tout droit après le rond point sur 3 km (entrée et parking payant). Les deux sites proposent une restauration et des boissons. Lors de l’hivernage, les pluies diluviennes interdisent l’accès aux sites. Il est possible de rencontrer l’Union de femmes Yanta en se renseignant auprès des guides. Une piste difficile permet de rejoindre directement Koumi à la forêt de Kou (direction Séminaire) lorsque l’on vient d’Orodara. Dans le cadre de la décentralisation et de la gestion participative, la forêt de Kou, site de la Guinguette (principale source alimentant Bobo-Dioulasso en eau potable), a été classée en 2002. Le classement de la forêt interdit la baignade (premier facteur de pollution de l’eau et de destruction des berges) et l’exploitation forestière (appauvrissement du couvert végétal). Pour la baignade, un site a été aménagé avec goût à Dinderesso (plages et berges sablonneuses). L’arrêt de l’ancienne exploitation forestière appauvrissant leurs revenus, l’Union des femmes Yanta (« Aller de l’avant »), appuyé techniquement et financièrement par le projet BKF, bénéficie d’activités génératrices de revenus alternatives à la coupe de bois. L’activité principale est désormais l’exploitation de 600 hectares d’anacardiers de la forêt classée de Dinderesso et la transformation des noix de cajou « bio ». Le paiement de l’entrée du site alimente un fond d’aménagement pour l’entretien et la protection du site ainsi que la rémunération des villageois de Nasso (dont dépend la forêt) et des guides. Il s’agit en réalité d’un reliquat de la forêt primaire caractérisée par son couvert végétal très dense de forêt-galerie, qui n’est pas sans faire penser à la forêt équatoriale. Les 115 hectares de cette forêt sacrée sont entièrement clôturés. Plusieurs parcours pédestres ont été créés et un explicatif au pied de chaque essence végétale permet de prendre conscience non seulement de la grande diversité arboricole mais du rôle de chacune de ces essences. Un petit musée, sous forme d’habitation Bobo, se trouve à l’entrée de la forêt, expliquant la vie traditionnelle des villageois de Nasso (objets, instruments de musiques et agricoles). Attention, le week-end, il y a beaucoup de monde.