WAT EK OU EK PHNOM
Temple brahmanique du XIe siècle, à 14 km au nord, Wat Ek fut lui aussi transformé en prison du temps des Khmers rouges. Clos par un large fossé coupé par deux chaussées d’accès est et ouest, il est ceint d’une galerie surélevée, ouverte à l’intérieur et mesurant 52 m, est-ouest sur 49 m nord-sud, interrompue à l’est et à l’ouest par des gopura à trois passages. A l’intérieur, deux bibliothèques ouvertes à l’ouest. Le sanctuaire est élevé sur une terrasse de grès. Il comprend une nef, un avant-corps et une cella cruciforme avec quatre ouvertures surmontées de linteaux décoratifs : à l’est, le barattage de la Mer de lait, le mont est figuré par un arbre au sommet duquel est assis Brahma sur un lotus, un Vishnou à quatre bras soutient le tronc et dix personnages maintiennent le serpent enroulé ; à l’ouest, une divinité maîtrise deux monstres ; au nord, l’image de Shiva sur le taureau avec Parvati ; au sud, celle de Shiva dansant. Etienne Aymonier, qui a étudié le temple en détail, précise que le temple « produit encore sur le visiteur une impression qu’on peut comparer à celle que donne un superbe vaisseau de haut bord. Vat Ek est infiniment mieux conservé que Baset, quoique ces deux temples paraissent être à peu près contemporains ».
Son vieux preah vihear a été détruit il y a quelques années : il en reste quelques éléments en bois dans le musée de Vat Poveal. Il est remplacé par un preah vihear beaucoup plus vaste et coloré. Pour voir le bassin il faut continuer la route vers l’ouest. Ce bassin est envahi par les lotus et la végétation mais en saison des pluies il est nettement visible. Quant au sanctuaire, il est construit sur un énorme soubassement à peu près carré, haut de 2 m, long et large de 26 m environ, que gravissent des perrons aux quatre faces ; le perron de la face d’honneur ou face orientale ayant des marches sensiblement plus larges et plus commodes pour l’ascension. Sur ce soubassement qui contribue à donner au monument son aspect pyramidal, le sanctuaire présente d’abord une galerie longue de 8 m, large de 2,40 m, qui est flanquée de deux demi-voutes latérales permettant de la comparer à un péristyle à quatre rangées de colonnes. Un couloir plus étroit relie la galerie à une tour aux angles saillants et rentrants qui constitue le sanctuaire proprement dit. Les frontons bien sculptés, mais dont la plupart gisent à terre, représentaient les divinités ou les scènes brahmaniques d’usage : le barattage, Indra sur l’éléphant tricéphale, Shiva et Parvati montés sur le taureau Nandin, etc.
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