ÉGLISE DE LA MISSION SAINTE-ANNE
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Construite en 1889 dans les ateliers parisiens de Gustave Eiffel, l’église de la mission fut achetée en France et acheminée en pièces détachées par Mme Bichet, qui l’offrit à son fils, alors prêtre à la mission Sainte-Anne. Venu de France, l’architecte Antoine restera sur place pendant tout le temps des travaux, dirigeant une équipe de trente ouvriers embauchés au Sénégal. Une fois les travaux terminés, le père Bichet partira à Paris, avec l’architecte, afin de choisir lui-même et à ses frais les ornements de son église (statues, candélabres, orfèvrerie sacrée, fines dentelles, soieries rebrodés d’or, garnitures d’autel et habits sacerdotaux). Dominant la lagune, l’église, en assez bon état de conservation, présente un plan en forme de croix, comme celui de la mission Donguila, à Ntoum. Passant derrière l’édifice, un chemin mène les visiteurs à une majestueuse forêt de bambous qui forment des voûtes grandioses. On peut poursuivre le chemin jusqu’au village ou bien atteindre ce dernier en longeant la rive et en passant sur un pont de fortune que les enfants empruntent le matin pour aller à l’école de la mission. De nos jours, la gestion de la mission dépend de l’institut Edith Stein et l’enseignement y est dispensé par les instituteurs d’Afrique de l’Ouest. Face à la mission Sainte-Anne, Nengue Sica, ou l’île de l’Argent, fut un relais de la traite négrière, d’où son nom. Les commandants des bateaux négriers y avaient leur base qu’ils utilisaient comme camp de transition.
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Avis des membres sur ÉGLISE DE LA MISSION SAINTE-ANNE
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Là on y découvre les technologies de l’époque (boulangerie, ateliers, piste d’atterrissage, écoles, internats, aménagement moderne du foncier et du bâti) et une magnifique Eglise de fer surplombant la lagune, construite dans les ateliers Eiffel en France et montée sur place dès 1887.
Les savoirs-faire artisanaux (vannerie, poterie, malafoutage) et les traditions (rites et pratiques du Bwiti, du Bilombo, du Ndjembé, etc) ne sont pas en reste, puisque la Mission côtoie de manière inextricable le village qui se repeuple chaque vacance et de plus bel depuis la crise pétrolière avec son cortège de chômage dans les grandes villes. Les travaux de la route entre Port-Gentil et Omboué viennent accentuer ce retour timide mais progressif au village, à la terre et à la Mission Sainte Anne.